Gilets Jaunes : Blocages, manifs et «actions secrètes» prévues pour un mois de mars mouvementé.

Gilets Jaunes : Blocages, manifs et «actions secrètes» prévues pour un mois de mars mouvementé.
Illustration. (Photo Remy Buisine)
Par Actu17
Le jeudi 28 février 2019 à 20:58

« On a un gros mois de mars qui arrive », a confirmé Éric Drouet, figure du mouvement social. De nombreux événements, initiés par des Gilets Jaunes, sont en effet planifiés ce mois-ci. De quoi mettre en échec les prévisions d’essoufflement du mouvement, prédit par certains observateurs ?

Les plans et stratégies se multiplient sur les réseaux sociaux pour rendre les prochaines mobilisations plus « efficaces ». La fin du « Grand Débat » initié par le gouvernement approche et les Gilets Jaunes n’en sont pas satisfaits.

Dans une vidéo publiée ce jeudi par Éric Drouet sur Youtube, celui-ci livre des actions programmées pour le mois de mars.

Actions secrètes et blocages

Deux autres figures des Gilets Jaunes ne sont pas en reste concernant les annonces d’opérations qui devraient être menées ce mois-ci. Priscillia Ludosky a annoncé des « actions secrètes » sans en dévoiler plus, qui se tiendront du 2 au 9 mars prochains. Maxime Nicolle quant à lui a confirmé cette annonce, en livrant plus de détails sur ce projet : « Il y aura des blocages de raffineries, des reprises de blocages de péages, etc, etc, etc », rapporte Le Parisien.

Faire le siège de Paris le 8 mars


Sur Facebook, Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle ont partagé une vidéo d’« appel à tous les citoyens » d’une durée d’un peu moins d’une minute. Vue près de 200 000 fois, la séquence percutante appelle à converger vers Paris à partir du 8 mars prochain.

Transformer la manifestation en sit-in géant

Les trois porte-paroles du mouvement ont annoncé que l’Acte 17, prévu le 9 mars, pourrait être différent des précédents. Pas de défilé cette fois-ci ? Priscillia Ludosky, Maxime Nicolle et Éric Drouet ont proposé de le remplacer par un sit-in géant. C’est à dire une manifestation assise, de manière à bloquer physiquement un lieu, sur une longue durée.

Ce lieu n’a pas été communiqué pour le moment. Des tracts ont circulé, indiquant que ce sit-in pourrait se dérouler du 8 au 10 mars.

L’Acte 18 en forme d’ultimatum

Une mobilisation en forme d’« ultimatum » est également annoncée pour le 16 mars prochain, soit après la fin du Grand Débat. Dans une vidéo publiée en direct sur Facebook, Éric Drouet a assuré avoir « des retours de la Hollande, de la Belgique, de l’Italie… », pour ce rassemblement qui devrait dépasser les frontières nationales, selon lui.

« Rejoindre Paris ne sera pas simple, il faudra esquiver les grands péages, ne pas avoir les gilets jaunes voyants, arriver en région parisienne par les petites routes », a-t-il conseillé à ses spectateurs.

Une « guerre d’usure »

Pour cette figure des Gilets Jaunes, une « guerre d’usure » a commencé. « C’est usant pour les forces de l’ordre, les politiques… Ils sont très fatigués », a déclaré Éric Drouet, ajoutant que « S’ils [policiers et gendarmes] pouvaient tous être en arrêt, ce serait top ».

Un phénomène nouveau est d’ailleurs apparu lors du dernier Acte du mouvement samedi. Il s’agit du jet de « Cacatov » (en référence au Cocktail Molotov) sur les forces de l’ordre. Des récipients (ballons, bouteilles...) remplis d’excréments mélangés à de l’eau sont jetés sur les policiers et gendarmes. Le but est, là aussi, d’user les fonctionnaires et militaires engagés sur le maintien de l’ordre.