
Une femme au volant d’un camion s’était lancée dans une folle course-poursuite avec les gendarmes.
Un camion fou qui fonce dans les rues piétonnes de Blaye. Cette scène effrayante s’est déroulée à 21 heures ce samedi soir et a provoqué de la panique. Tout a commencé vers 20h30 lorsque les gendarmes ont été prévenus qu’un camion d’une dizaine de tonnes faisait des manœuvres dangereuses sur l’A10, à hauteur de Saintes, raconte Sud Ouest.
Le véhicule qui zigzaguait, freinait aussi sur l’autoroute, sans aucune raison. Plusieurs équipages de gendarmes ont aperçu le camion et ont ordonné à la conductrice de s’arrêter. Cette dernière a refusé. Elle a quitté l’autoroute à la sortie 38 avant de défoncer la barrière de péage et se diriger vers la commune de Blaye.
Un gendarme a ouvert le feu
Le camion s’est engagé au cœur de la citadelle. Il est alors arrivé dans l’avenue du 144 régiment d’infanterie, où une vingtaine de personnes se trouvaient à la terrasse d’une crêperie précise France Bleu. La conductrice s’est arrêtée devant eux. La suite a été filmée par une caméra de vidéosurveillance dont les images ont été diffusées par Sud Ouest. Le camion a renversé la terrasse sans faire le moindre blessé, par miracle.
Vidéo. Un camion fou a suscité la panique dans la citadelle de Blaye hier soir. Lire notre article : https://t.co/hTTRL6yfwJ pic.twitter.com/sJbSoa4iOJ
— Sud Ouest Bordeaux (@SO_Bordeaux) August 2, 2020
« Un peu plus, on se retrouvait sous les roues, mon fils et moi »
La vice-procureure de Libourne a indiqué qu’un gendarme avait fait feu à une unique reprise « vers les pneus pour tenter de stopper le véhicule ». Le poids lourd a fini sa course dans un arbre à proximité de la porte royale. Sa conductrice de 30 ans a été interpellée. Originaire de Gironde, elle était seule à bord.
La mise en cause a été conduite à l’hôpital où elle a refusé tout prélèvement sanguin. Après des examens ayant conclu que son état de santé n’était pas compatible avec la mesure de garde à vue, elle a été hospitalisée en psychiatrie. Ses motivations restent à déterminer. La magistrate a précisé que la piste terroriste était écartée. La trentenaire inconnue de la justice, vivait dans son camion aménagé selon les informations du quotidien régional.
« Un peu plus, on se retrouvait sous les roues, mon fils et moi », a réagi le gérant de la crêperie, Jean-Marc Monnery, à Sud Ouest. « Deux clients ont été légèrement touchés par la chute de stores. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de blessés graves », a-t-il ajouté. L’enquête a été confiée aux gendarmes de la compagnie de Blaye.