Le mardi 3 décembre 2019 à 13:28
Les syndicats Alliance Police Nationale et UNSA Police ont appelé ce lundi à des "actions reconductibles" à partir du jeudi 5 décembre pour protester notamment contre la réforme des retraites. Les policiers bénéficient actuellement d'un régime spécial.
Il s'agit d'une bonification spécifique dite "du cinquième", qui leur offre une annuité (quatre trimestres) de cotisation tous les cinq ans. Elle est plafonnée à cinq annuités et, pour y être éligible, le fonctionnaire doit avoir exercé 27 ans. "Alliance Police Nationale et UNSA Police ont décidé de s’engager dans des actions reconductibles après celles du 5 décembre 2019 si des réponses ne sont pas apportées sur le maintien de notre statut spécial", peut-on lire dans un tract diffusé ce lundi par les deux syndicats.
Parmi ces actions : la fermeture symbolique des commissariats (sauf urgence), aucune verbalisation, des contrôles renforcés dans tous les aéroports et aux péages autoroutiers, ainsi que des actions chez les CRS comme ce fut le cas ce lundi dans le Val-de-Marne. Une centaine de policiers ont déposé leur casques et leurs matraques de façon symbolique.
— UNSA POLICE (@UNSAPOLICE) December 2, 2019
La "grève du zèle" pour les policiers de nuit
De son côté, le syndicat Unité SGP-FO a appelé ce lundi les policiers travaillant de nuit, "à ne sortir que sur appel au 17", pour protester contre leurs conditions de travail et de rémunération. En d'autres termes, à ne sortir du commissariat qu'en cas d'urgence.
L'organisation syndicale réclame notamment une "revalorisation du montant de l’heure de nuit" et "la mise en place d’une indemnité forfaitaire mensuelle" ainsi que "la prise en compte du statut du travailleur de nuit pour le calcul des retraites".
Dans un tract diffusé ce lundi dont le titre est "les « nuiteux » dans l’action", Unité SGP-FO précise que le mouvement a été lancé par les policiers du Maine-et-Loire vendredi dernier. Les fonctionnaire de nuit du commissariat d'Angers notamment ont entamé cette "grève du zèle" la semaine dernière.
Le DGPN fait des rappels
Dans un télégramme adressé lundi à tous les services, le Directeur général de la police nationale (DGPN) Éric Morvan, a tenu à rappeler "les règles déontologiques qui s'imposent aux policiers dans l'exercice du droit de manifester en prévision de la journée du 5 décembre".
"Ce droit ne peut s'exercer sur le temps de service, en tenue d'uniforme, en portant le brassard ou encore en utilisant des moyens de service", est-il mentionné.