Hautes-Alpes : Il s'introduit en pleine nuit dans le lit d'une CRS et l'agresse sexuellement

Une fonctionnaire de police a été victime d'une agression sexuelle en pleine nuit, dans la chambre qu'elle occupait en marge de sa mission de sécurisation du Tour de France.
Hautes-Alpes : Il s'introduit en pleine nuit dans le lit d'une CRS et l'agresse sexuellement
Illustration. (Alexandros Michailidis/shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 5 septembre 2020 à 14:04

C'est une affaire plutôt singulière qui a été jugée ce jeudi au tribunal correctionnel de Gap (Hautes-Alpes). L'auteur de l'agression sexuelle d'une policière comparaissait devant les magistrats. Les faits ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, dans un village vacances de Savines-le-Lac, où étaient hébergés des CRS venus sécuriser le Tour de France, relate Le Dauphiné.

Peu avant l'agression, une soirée dansante avait été organisée sur place. La victime, une fonctionnaire de police de 26 ans, y avait notamment participé. Musique, alcool, tout s'était déroulé dans une ambiance festive, sans accroc. Un jeune homme de 20 ans, animateur en formation dans le village vacances, s'était improvisé DJ pour l'occasion. La policière lui avait demandé de passer une chanson, sans doute avec un sourire.

Il se glisse dans le lit de la policière

« Un sourire lui suffit à se dire qu’il va arriver à ses fins », a noté le substitut du procureur, Sébastien Bautian, lors de l'audience qui s'est tenue ce jeudi. Dans le box des accusés se trouvait alors le jeune homme, DJ d'un soir. Durant la nuit consécutive à cette fête, il avait repéré la chambre de la jeune CRS, avant d'y pénétrer et de se glisser dans son lit.

Dans un demi-sommeil, la jeune femme avait ressenti une caresse sur sa cuisse. En vérifiant par tâtonnement à côté d'elle dans l'obscurité, elle n'avait rien relevé. Puis d'autres caresses avaient fini par la réveiller. Elle avait alors regardé autour d'elle à la lueur de son téléphone portable et constaté avec stupeur la présence du jeune homme. « Casse-toi ! » lui avait-elle lancé, le mettant en fuite.

Un autre événement intrigant survenu la veille

À la barre du tribunal, la jeune policière est revenue sur les faits : « J’ai dansé, ça l’a peut-être émoustillé, mais s’introduire chez moi, monter les étages, franchir trois portes… il y a un vrai souci ». Il y a aussi cet événement survenu le 31 juillet, lorsque le prévenu avait frappé à la porte d'une cliente en pleine nuit. Il avait prétexté vouloir un verre d'eau et en avait profité pour la draguer.

La direction du village vacances a appris ce qui s'est passé et le jeune homme a été mis à pied, avant d'être finalement réintégré. Une procédure judiciaire avait pourtant été engagée pour « violation de domicile », mais le mis en cause a été relaxé.

9 mois de prison avec sursis

L'avocat du prévenu a tenté de « rétablir la mesure du contexte » : « Oui, il a perçu des signaux, à tort, il le reconnaît. Il dit aussi que s’il avait été sobre, il n’y serait pas allé ». D'ailleurs, ses collègues ont assuré qu'il boit peu. Seulement titulaire du Brevet d'aptitudes aux fonctions d'animateur (BAFA), le jeune homme « n'a pas un profil à risque » et « on est en train de le 'désinsérer' », a souligné l'avocat.

Le tribunal n'a pas été sourd à ses arguments, et a condamné le prévenu à 9 mois de prison avec sursis. Une sanction assortie d'une obligation de soins et de travail. Il devra, en outre, indemniser la victime.