Hérault : Un médecin généraliste interpellé pour trafic de stupéfiants

Hérault : Un médecin généraliste interpellé pour trafic de stupéfiants
Illustration. (shutterstock / Have a. Photo)
Par Actu17
Le lundi 3 février 2020 à 21:35

Trois mis en cause ont été interpellés par policiers en charge d'une enquête sur un trafic de drogue. Parmi eux, un médecin de Pézenas (Hérault) âgé de 61 ans et jusqu'ici inconnu de la justice.

Sans une dénonciation effectuée au commissariat de Montpellier, les suspects auraient sans doute pu continuer leurs trafics en toute discrétion. Car l'enquête menée par la Sûreté départementale a démontré que le réseau était en place depuis au moins deux ans.

Les policiers ont interpellé un médecin généraliste de Pézenas mercredi dernier. L'homme âgé de 61 ans a reconnu avoir acheté de la drogue de synthèse avant de la revendre lors de soirées homosexuelles, dans son appartement du camp naturiste du Cap d'Agde.

Une quinzaine de clients recensés

Les investigations ont mis au jour un trafic qui générait entre 30 000 et 75 000 euros de chiffre d'affaire. Une quinzaine de clients ont été identifiés. Auditionnés par les enquêteurs, certains d'entre eux ont confié s'être fournis auprès du médecin à l'occasion de soirées qu'il organisait.

Lors des perquisitions, les policiers ont découvert 3 000 euros en espèces au cabinet médical du généraliste. Dans ce local professionnel, dans un "état déplorable" selon France Bleu, les enquêteurs ont aussi saisi de la drogue de synthèse et de petites quantités de cocaïne et de cannabis.

D'après l'enquête, le sexagénaire aurait revendu entre 1,5 et 3 kg de drogue de synthèse MMC. 19 000 euros ont été saisis sur ses comptes bancaires. Le suspect achetait le produit stupéfiant sur internet avec la complicité de son compagnon.

Placé sous contrôle judiciaire

Deux clients, des hommes de 33 et 42 ans, ont été interpellés. Tous deux et le médecin ont été déférés vendredi au parquet de Béziers. Les deux consommateurs ont été laissés libres et feront l'objet d'une ordonnance pénale, le 27 février.

Le principal mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire après versement d'une caution de 10 000 euros. Il doit comparaître devant la justice le 24 juin prochain.