Le vendredi 18 mars 2022 à 22:23
Un homme de 37 ans a été incarcéré en Belgique après avoir reconnu avoir tué l'une de ses anciennes institutrices, Maria Verlinden, dont il n'aurait jamais digéré depuis trente ans, une remarque ou une attitude à son égard, ont rapporté les médias belges.
Les enquêteurs ont réalisé des centaines de prélèvements ADN afin d'identifier l'auteur du crime, qui avait laisser des traces de sang sur place. Gunter Uwents a fini par se livrer à un ami qui a alerté la police. Le trentenaire savait qu'en tant qu'ancien élève de la victime, retrouvée sans vie dans une mare de sang le 10 novembre 2020 chez elle à Herentals (nord), il allait devoir livrer son ADN, ce qui conduirait à son identification. Interpellé dimanche dernier, cet Anversois a communiqué à la police "des explications détaillées" sur son geste, qui a été "d'une grande violence", a exposé le parquet d'Anvers. Les médias locaux font état de 101 coups de couteau portés à la victime.
Gunter Uwents a été déféré mardi devant un juge d'instruction de Turnhout qui l'a inculpé pour "meurtre" et l'a placé en détention provisoire. Il avait entretemps été confondu par son ADN. Le mis en cause serait passé aux aveux. Décrit par les médias belges comme un homme pétri de valeurs chrétiennes, engagé dans l'aide aux SDF à Anvers, le tueur présumé a confié qu'il avait très mal vécu sa seconde année de primaire (l'équivalent du niveau CE1, ndlr) en 1991-92 à cause du comportement de l'institutrice. Selon lui, celle-ci aurait tenu à son égard des propos jugés humiliants.
Une ligne téléphonique avait été ouverte
Le meurtre de Maria Verlinden, 59 ans, a provoqué une forte mobilisation de la police judiciaire fédérale d'Anvers. Les enquêteurs avaient rapidement écarté la piste d'un mobile crapuleux, étant donné que le portefeuille de la défunte contenant de l'argent, avait été découvert sur la scène de crime, plus précisément sur la table de la salle à manger. Les premiers mois d'investigations n'avaient rien donné et les policiers avaient décidé en octobre 2021 d'ouvrir une ligne téléphonique spéciale pour recueillir le moindre indice auprès des habitants. Le mari de la victime avait aussi lancé un appel à témoins par l’intermédiaire des médias locaux.
C'est également par des recherches ADN identiques que les enquêteurs français de la brigade criminelle ont identifié "Le Grêlé" en septembre dernier, ce tueur en série recherché depuis 35 ans. François Vérove, 59 ans, s'est suicidé alors qu'il devait se présenter aux enquêteurs pour que son ADN soit prélevé.