Le mercredi 9 juillet 2025 à 19:11 - MAJ mercredi 9 juillet 2025 à 19:23
Un berger allemand, prénommé Arès, a été retrouvé mort après avoir été traîné sur plusieurs kilomètres à l’arrière d’un 4x4, vendredi 4 juillet vers 22 heures, entre Dalhem et Visé, dans la province de Liège, en Belgique. Le chien était suspendu par sa laisse, coincée dans la fenêtre arrière du véhicule. Une automobiliste témoin de la scène a alerté le conducteur et filmé les faits, avant de déposer plainte pour maltraitance animale. Une enquête a été ouverte, tandis que le propriétaire du chien évoque un accident.
Victoria, la conductrice témoin, explique sur Facebook avoir "klaxonné à plusieurs reprises" pour alerter le conducteur du 4x4. "Il a fini par immobiliser son véhicule et s’est approché de moi en me demandant si c’était bien moi qui klaxonnais", raconte-t-elle. Elle lui a alors demandé s’il trouvait normal de traiter son animal de cette manière. "Sa réponse glaçante : 'Je fais ce que je veux, c’est mon chien'". L’homme a ensuite détaché l’animal, l’a mis dans son coffre et est reparti.
Victoria a prévenu les forces de l’ordre et s’est rendue au commissariat pour déposer plainte pour maltraitance animale. Une enquête a alors été ouverte.
FLASH | En Belgique, un conducteur a été filmé en train de traîner son berger allemand à 80 km/h sur le côté de sa voiture, provoquant la mort de l’animal. L’homme a été identifié sur les réseaux sociaux, et sa maison a été incendiée. pic.twitter.com/JadJDQ8x3k
— Cerfia (@CerfiaFR) July 8, 2025
Le propriétaire du chien s’est présenté de lui-même au commissariat de la police de Hermalle le lendemain matin. Il affirme qu’il s’agissait d’un accident. "Monsieur précise dans son audition, s’être rendu le 4 juillet vers 19h dans un café situé à Dalhem. Il dit avoir laissé son chien dans son véhicule, et plus précisément, dans son coffre, attaché par sa laisse", indique le parquet de Liège. Il serait revenu récupérer sa voiture vers 22h, "sans prêter attention à la présence de son chien, pensant que celui-ci dormait dans le coffre". Le propriétaire explique avoir été alerté "par les appels de phares d’une conductrice. C’est à ce moment-là qu’il aurait réalisé que son chien était pendu à l’extérieur par la fenêtre arrière droite de son véhicule. Monsieur l’a détaché, l’a mis dans son coffre et est reparti", poursuit le parquet.
Le domicile du suspect incendié
L’affaire a rapidement provoqué un vif émoi sur les réseaux sociaux. La vidéo, largement relayée, a conduit plusieurs internautes à retrouver l’identité du propriétaire malgré une plaque d’immatriculation floutée. Son visage a été diffusé, accompagné de commentaires comme : "Voici le visage de l’homme qui a tiré son chien à l’arrière de sa voiture !"
Face à la viralité du contenu, la police a conseillé au propriétaire de quitter son domicile et de se retirer temporairement des réseaux sociaux pour sa sécurité. Ce dernier n’aurait pas suivi ces recommandations. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 01h30, son domicile a été incendié alors qu’il dormait à l’étage. Il a réussi à s’enfuir. La façade de son garage a été taguée avec l’inscription "Tueur de chien".
Le bourgmestre d’Oupeye, Serge Fillot, a appelé au calme : "J’appelle les citoyens à se calmer, à ne pas appeler au meurtre, à ne pas appeler à la violence. Le citoyen ne se fait pas justice soi-même". Il a ajouté : "On est passé à autre chose là : de la mort dramatique d’un chien, cruelle, avec une personne qui devra s’en expliquer, c’est devenu une chasse à l’homme. Si on a mis le feu volontairement la nuit alors que quelqu’un était dans la maison, c’est une tentative de meurtre […] On ne vit pas dans la jungle ici".
D’après la législation belge, le propriétaire du chien encourt une peine de 8 jours à 3 ans de prison, une amende comprise entre 800 et 8 000 000 euros, ainsi que le retrait du permis de détention d’un animal.