Le dimanche 6 mars 2022 à 17:04
Le président de la République Emmanuel Macron s'est de nouveau entretenu au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine ce dimanche, durant 1h45. Cet appel du chef de l'État était principalement consacré à "la sécurité des centrales nucléaires en Ukraine" a indiqué l'Élysée dans l'après-midi, mais également pour qu'Emmanuel Macron redise à Vladimir Poutine "ses préoccupations et ses exigences sur la question humanitaire", ainsi que l'importance de débuter une "négociation utile" afin de "mettre un terme aux opérations militaires russes".
Vladimir Poutine a déclaré qu'il n'avait "pas l'intention de procéder à des attaques sur les centrales nucléaires en Ukraine", qu'il était "d'accord pour respecter les indications de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)" et d'engager un "dialogue sur ce sujet entre l'Ukraine, la Russie et l'AIEA", notamment en ce qui concerne la sécurité des sites.
Poutine affirme que son armée ne prend pas pour cible des civils
Le chef de l'État a également répété à son homologue russe "sa volonté et celle de la communauté internationale de cesser les opérations militaires" ainsi que la nécessité de respecter "le droit humanitaire et la protection des civils". Vladimir Poutine "a nié que son armée a pris des civils ou des installations civiles pour cible", affirmant que "la responsabilité revient aux Ukrainiens de laisser ou non sortir les populations". Emmanuel Macron lui a répondu qu'il s'agissait d'une "offensive russe" et qu'il n'y a "pas de raison de croire que l'armée ukrainienne met les civils en danger d'initiative", souligne l'Élysée.
Le président russe a réitéré son intention de "dénazification, neutralisation" de l'Ukraine, appuyant sur le fait que "ses objectifs seraient atteints, soit par la négociation, soit par la guerre". Emmanuel Macron lui a rappelé que cela aurait "un coût pour l'Ukraine mais également pour la Russie et son peuple" et qu'il était de "l'intérêt collectif d'organiser une négociation" sur "des bases acceptables pour l'Ukraine".
L'Élysée a évoqué un "siège violent" dans la ville de Kharkiv, la seconde ville du pays, ajoutant que des combats étaient en cours dans certains quartiers de Kiev, qui est "en passe d'être encerclé". Le président russe est apparu "très déterminé à obtenir ses objectifs, une impression qui se confirme au fil des appels" précise-t-on.