Le jeudi 10 juillet 2025 à 18:16
Guglielmo Palozzi, 62 ans, a été interpellé à Rocca di Papa, près de Rome (Italie), ce 9 juillet 2025, après avoir tué par balle Franco Lollobrigida, 35 ans, en pleine rue. Les faits se sont produits rue Roma, à proximité des jardins publics, en présence de nombreux témoins, raconte le Corriere Della Serra.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Guglielmo Palozzi, employé des services de propreté, aurait attendu la victime à un endroit qu’il savait fréquenté par celle-ci. Après un bref échange verbal, il a sorti un revolver dissimulé dans sa poche et a tiré une seule balle dans le dos de Franco Lollobrigida, qui aurait tenté de fuir. Le projectile aurait atteint directement le cœur de la victime.
La scène s’est déroulée sous les yeux de passants attablés à un café et de personnes à un arrêt de bus. Franco Lollobrigida aurait parcouru quelques mètres en appelant à l’aide avant de s’effondrer. Malgré l’intervention rapide des secours, l’homme est décédé sur place.
Le suspect a tenté de se débarrasser de l’arme dans la végétation proche de la piazza della Repubblica, avant d’être maîtrisé par des passants puis interpellé par les carabiniers. Il a été placé en garde à vue pour homicide volontaire.
La victime avait été condamnée en appel à dix ans de prison
Le meurtre s’inscrit dans un contexte de vengeance. En juin 2020, Giuliano Palozzi, fils de l’auteur présumé, était mort à 34 ans après plusieurs mois de coma consécutifs à une violente agression pour une dette de 25 euros. Franco Lollobrigida avait été poursuivi dans cette affaire. Il avait été acquitté en première instance en 2024, puis condamné en appel en mai 2025 à dix ans de prison pour homicide préterintentionnel (une qualification du droit italien, correspondant en droit français à des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, ndlr). Il avait été remis en liberté en novembre 2024 après une période d’assignation à domicile liée à une précédente condamnation pour trafic de stupéfiants.
L’avocat de la famille Palozzi, Fabrizio Federici, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à un tel geste plusieurs mois après la condamnation : "selon lui, la douleur liée à la perte de son fils restait 'véritablement atroce'". Il a également décrit Giuliano comme "le maillon faible de la famille, que tout le monde essayait de protéger". L’avocat a par ailleurs rappelé qu’en 2023, Franco Lollobrigida avait envoyé un message dans lequel il écrivait avoir laissé Giuliano "dans un état grave", ce qui constituait, selon lui, une forme d’aveu de responsabilité.
Depuis le drame, de nombreux messages de soutien à Guglielmo Palozzi ont été publiés sur les réseaux sociaux. Selon certaines personnes du village, deux habitants lui auraient conseillé de prendre la fuite, ce qu’il a refusé de faire.