Le vendredi 29 novembre 2024 à 15:06
Une passagère clandestine a réussi à embarquer sur un vol Delta Airlines reliant New York à Paris sans carte d'embarquement ni pièce d'identité, rapportent les médias américains. Les faits, survenus dans la nuit du 26 au 27 novembre, soulèvent de nombreuses questions sur les failles de sécurité dans l’un des aéroports les plus fréquentés des États-Unis.
La femme, dont l'identité reste inconnue, a réussi à contourner deux points de vérification de la Transportation Security Administration (TSA) à l'aéroport international John F. Kennedy (JFK) de New York. Malgré l'absence de documents de voyage, elle a réussi à passer les contrôles de sécurité, incluant la fouille de ses effets personnels, sans qu'aucun objet interdit ne soit détecté. Selon un porte-parole de la TSA : "Une personne sans carte d’embarquement a effectué le contrôle de sécurité (sur sa personne et ses bagages) sans articles interdits. Cette personne a contourné deux stations de vérification d’identité et de statut d’embarquement pour monter à bord de l’avion".
La passagère a été découverte peu avant l'atterrissage du vol DL264 à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris, après un trajet transatlantique de plus de sept heures. Un membre d'équipage avait remarqué son comportement suspect : elle passait de longues périodes dans les toilettes et changeait fréquemment de cabine sanitaire.
«Cette femme est montée à bord et s’est cachée dans un toilette au décollage»
Un passager, Rob Jackson, qui voyageait en première classe, a évoqué les faits sur Instagram. "On a atterri à Paris et l’équipage nous a dit de rester assis pendant que la police aux frontières française montait à bord", écrit-il. "On a volé de New York à Paris avec une passagère clandestine. Cette femme est montée à bord, s’est cachée dans un toilette au décollage et n’a été détectée qu’à l’approche de l’atterrissage". Dans une vidéo filmée par Rob Jackson, le commandant de bord informe les passagers : "Nous attendons que la police monte à bord. Ils nous ont demandé de garder tout le monde à bord afin de régler la situation avec le passager supplémentaire qui se trouve dans l’avion".
À l'arrivée, la passagère a été prise en charge par les forces de l'ordre françaises et placée en zone d'attente pour personnes en instance (ZAPI) à l’aéroport Charles de Gaulle. Selon un fonctionnaire de l’aéroport, il s’agirait d’une femme âgée de 55 à 60 ans, possédant un passeport russe, et ayant déjà demandé l’asile en France par le passé. En raison de son statut, elle ne remplit pas les conditions pour entrer dans l’Union européenne et doit être renvoyée aux États-Unis.
Plusieurs enquêtes ouvertes
Les autorités françaises ont indiqué que la femme serait rapatriée à New York, où elle pourrait être inculpée pour vol de service ainsi que pour d’autres infractions fédérales. "Rien n’est plus important que les questions de sûreté et de sécurité", a réagi Delta Airlines. "C’est pourquoi Delta mène une enquête exhaustive sur ce qui a pu se produire et collaborera avec les parties prenantes de l’aviation et les forces de l’ordre".
Cet incident survient lors d'une des périodes les plus chargées de l’année, avec près de 2,7 millions de voyageurs enregistrés par la TSA le 26 novembre. Les enquêtes fédérales sont en cours pour déterminer comment cette passagère a pu échapper à plusieurs niveaux de contrôle.