Affaire des écoutes : Nicolas Sarkozy écope en appel de trois ans de prison, dont un an ferme

Confirmant la peine de première instance, la cour d'appel de Paris a condamné ce mercredi l'ancien président français Nicolas Sarkozy à trois ans de prison, dont un an ferme, dans l'affaire des "écoutes Bismuth".
Affaire des écoutes : Nicolas Sarkozy écope en appel de trois ans de prison, dont un an ferme
Nicolas Sarkozy, le 13 octobre 2022. (Alexandre Marchi / PhotoPQR / Maxppp)
Par Actu17
Le mercredi 17 mai 2023 à 09:31 - MAJ mercredi 17 mai 2023 à 10:00

Dans un verdict historique, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné en appel ce mercredi 17 mai. La cour d'appel de Paris a confirmé sa peine de trois ans de prison, dont un an ferme, dans ce qui est maintenant connu comme l'affaire des "écoutes Bismuth". Son avocate, Me Jacqueline Laffont, a annoncé à la sortie de l'audience qu'un pourvoi en cassation allait être formé.

Son avocat historique, Me Thierry Herzog, et l'ancien haut magistrat, Gilbert Azibert, ont été condamnés aux mêmes peines. La cour d'appel a en outre prononcé une interdiction des droits civiques de trois ans pour Nicolas Sarkozy, ce qui le rend inéligible, ainsi qu'une interdiction d'exercer de trois ans pour Me Herzog.

A l’issue des débats, contrairement au verdict en première instance, l’accusation n’avait pas requis de prison ferme contre lui. Tout en parlant d’une affaire "d’une gravité sans précédent au cours de la Ve République", le parquet général a demandé trois ans de prison totalement assortis du sursis pour les trois prévenus.

C'est la première fois qu'un ancien président de la Ve République est jugé pour "corruption" et "trafic d'influence". Le 1er mars 2021, Sarkozy avait été condamné en première instance à la même peine. À l'époque, il avait immédiatement fait appel de la décision, affirmant à plusieurs reprises son innocence.

L’ex-président de la République a été jugé en appel pour avoir tenté d’obtenir, au début de l’année 2014, par l’intermédiaire de son avocat Thierry Herzog, des informations confidentielles concernant la saisie de ses agendas dans l’affaire Bettencourt, auprès de Gilbert Azibert, premier avocat général à la deuxième chambre civile de la Cour.

En échange, le haut magistrat se serait vu promettre un coup de pouce pour obtenir un poste de choix en principauté de Monaco. Un poste qu’il n’a jamais obtenu. Un non-lieu avait par ailleurs été rendu dans l’affaire Bettencourt.