Le samedi 19 octobre 2024 à 19:12
Cinq jeunes, dont quatre mineurs âgés de 15 à 16 ans et un jeune homme de 19 ans, ont été mis en examen pour l’assassinat d’un adolescent de 18 ans à Antibes (Alpes-Maritimes). Les faits remontent au 14 septembre dernier. La police judiciaire des Alpes-Maritimes a indiqué que la victime avait été tuée après avoir été attirée dans un guet-apens.
Selon les enquêteurs, la victime, un jeune homme de 18 ans, s’était rendue à un rendez-vous amoureux organisé via le réseau social Snapchat avec une jeune fille de 16 ans, avant d’être piégée. Le guet-apens s'est déroulé aux alentours de 17 heures, près d'une zone commerciale. "La victime s’était présentée, apprêtée, à un rendez-vous amoureux avec une jeune fille convenu par le biais du réseau Snapchat et avait été victime d’un guet-apens", ont précisé les policiers dans un communiqué.
Attiré par quatre individus dans les garages souterrains d'une résidence, l’adolescent a tenté de fuir ses agresseurs avant d’être rattrapé et "effondré suite au coup mortel", selon la police. L’autopsie a révélé que le jeune homme a succombé à un coup de couteau porté au thorax. L’arme du crime n’a pas été retrouvée, mais des éléments tels que des vêtements et une bombe lacrymogène avec une empreinte ont permis d’identifier les suspects.
Une adolescente de 15 ans comme appât
Parmi les mis en cause, un adolescent de 16 ans, auteur présumé du coup de couteau, avait été arrêté pour des faits distincts commis après le meurtre. Il a été maintenu en détention. Il a avoué, durant sa garde à vue, avoir agi par vengeance, expliquant que plusieurs mois auparavant, il avait été "roué de coups dans un guet-apens similaire organisé, selon lui, par sa future victime". Deux autres suspects, un mineur de 16 ans et un jeune homme de 19 ans, ont été placés en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal de Grasse. Les deux autres adolescents, dont un de 15 ans et la jeune fille utilisée comme appât, ont été placés sous contrôle judiciaire.
La jeune fille de 16 ans a expliqué aux enquêteurs avoir agi "sous la contrainte du meurtrier présumé", affirmant qu'elle ignorait le véritable objectif du guet-apens.