Attentat de Magnanville : perpétuité requise contre Mohamed Lamine Aberouz

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise contre Mohamed Lamine Aberouz, jugé depuis le 25 septembre pour sa complicité présumée dans l'attentat de Magnanville en 2016, qui a coûté la vie à un couple de policiers.
Attentat de Magnanville : perpétuité requise contre Mohamed Lamine Aberouz
Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et sa compagne, Jessica Schneider, 36 ans, ont été assassinés le 13 juin 2016 à Magnanville. (DR)
Par Actu17
Le mardi 10 octobre 2023 à 13:36 - MAJ mardi 10 octobre 2023 à 13:48

Le 13 juin 2016, un couple de policiers, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et sa compagne, Jessica Schneider, 36 ans, étaient assassinés chez eux à Magnanville (Yvelines) par Larossi Abballa, un terroriste islamiste qui a revendiqué son appartenance à l'organisation État islamique (EI). L'assaillant a été abattu par les policiers du RAID lors de l'assaut pour libérer le fils du couple, retenu en otage.

Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans, seul accusé dans cette affaire, est jugé depuis le 25 septembre par la Cour d’assises spéciale de Paris. La réclusion criminelle à perpétuité, avec une peine de sûreté de 22 ans, a été requise à son encontre ce mardi. L'accusé est jugé pour "complicité d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique", "complicité de séquestration de mineur" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Une trace ADN

Une "trace ADN pure" de l'accusé a été retrouvée au domicile des victimes, ce qui, selon une représentante du parquet, "signe de façon irrévocable la complicité de Mohamed Lamine Aberouz dans les crimes commis par Larossi Abballa". Mohamed Lamine Aberouz nie toute implication, affirmant que si son ADN a été retrouvé, c’est parce qu’il a "fréquenté Larossi Abballa".

L'accusation met également en avant la fragilité de l'alibi de l'accusé, qui prétend s'être rendu dans une mosquée des Mureaux, le soir du double assassinat. Aucun témoin indépendant n'a confirmé sa présence. Les avocats des parties civiles ont affirmé qu'"il n'existe pas de doute raisonnable" permettant à Mohamed Lamine Aberouz d'échapper à ses responsabilités, soulignant son "profil idéologique d'un rigoriste assumé".

«Je n'ai pas participé à cet attentat»

Depuis le début de son procès, Mohamed Lamine Aberouz a clamé son innocence. "Je n’ai jamais été là-bas", a-t-il déclaré. "Je n’ai pas participé à cet attentat". Ses avocats, qui plaideront pour son acquittement, ont évoqué une durée de plaidoiries d'"environ quatre heures". Le verdict est attendu mercredi.