Aurillac : Un homme écope de 12 ans de prison pour avoir tenté de tuer un gendarme

Didier D., un homme de 49 ans, a été condamné à douze ans de prison pour avoir tenté de tuer un gendarme, par balle, en 2021. La Cour d'assises d'Aurillac a assorti cette peine d'une interdiction de porter ou détenir une arme pendant huit ans et d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans.
Aurillac : Un homme écope de 12 ans de prison pour avoir tenté de tuer un gendarme
Illustration. (Mourad Allili/Maxppp)
Par Actu17
Le samedi 10 juin 2023 à 12:41

Un homme de 49 ans a été condamné à douze ans de prison par la Cour d'assises du Cantal à Aurillac ce vendredi, pour avoir tenté de tuer un gendarme en 2021.

Les faits ont eu lieu le 27 mars 2021, lorsque Didier D., un garagiste en instance de séparation, a menacé de se suicider. Son ex-compagne, alertée par ses messages, avait prévenu les gendarmes. Ceux-ci avaient trouvé l'homme, armé et barricadé chez lui à Lanobre, une commune du Cantal.

Durant son procès, Didier D. a admis avoir ouvert le feu à deux reprises avec un fusil à double canon, depuis sa maison, alors que 25 gendarmes avaient été déployés. Un adjudant avait riposté, le blessant au ventre et au bras. L'accusé a répété qu'il n'avait pas tiré avec l'intention de tuer le militaire mais "pour qu'ils s'en aillent". Cette version des faits a été contredite par l'avocate générale, Agathe Bord, qui a estimé qu'il avait bel et bien tiré avec l'intention de tuer un gendarme.

Le GIGN avait été déployé sur les lieux après l'échec des tentatives de négociation. Didier D. s'était rendu trois heures après le début de l'incident et avait été hospitalisé en raison de ses blessures. Il a ensuite été mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et a été incarcéré dans l'attente de son procès.

Ses avocats ont plaidé l'acquittement

La peine infligée à Didier D. dépasse les dix ans de réclusion criminelle initialement requis par le ministère public. La cour a assorti cette condamnation de cinq ans de suivi socio-judiciaire avec obligation de soins. En cas de non-respect de ces obligations, Didier D. risque une peine supplémentaire de trois ans. De plus, il s'est vu interdire de porter ou détenir une arme pendant huit ans.

L'homme est apparu très affaibli physiquement à la barre, faisant plusieurs malaises. Il n'a pas su s'exprimer sur son état d'esprit au moment des faits. Sa défense, assurée par Me Aurélie Boutet et Me Marc Petitjean, avait plaidé pour son acquittement.