Le dimanche 7 mai 2023 à 15:59
Dickson Frimpong, un homme de 28 ans originaire du Ghana, a été condamné ce vendredi à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Bas-Rhin, pour le viol et le meurtre de sa compagne, Sandra Baumann, âgée de 25 ans. En plus de sa peine de prison, l'homme a également reçu une interdiction définitive de séjour sur le territoire français à l'issue de sa peine.
Les faits remontent à la nuit du 17 au 18 avril 2019 à Strasbourg. Selon des témoignages, Sandra Baumann envisageait de mettre fin à la relation avec Dickson Frimpong, mais n'y parvenait pas. Le couple s'était rencontré en 2012, et la jeune femme avait aidé Dickson Frimpong dans ses démarches administratives alors qu'il était sans papier indique le quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace. La nuit du drame, une dispute a éclaté entre eux, et l'accusé a reconnu avoir tué sa compagne. Toutefois, il a nié le viol et l'intention meurtrière.
«Rage meurtrière»
L'accusation a mis en avant "l'acharnement" de Dickson Frimpong sur la victime, frappée avec une "rage meurtrière" et une "volonté homicide". Le médecin légiste a découvert 52 blessures sur le corps de la jeune femme, dont une plaie mortelle à la gorge. Du sperme de l'accusé a également été retrouvé dans le vagin de la victime.
Pendant le procès, Dickson Frimpong a pris la parole pour s'adresser aux proches de Sandra Baumann. Il a exprimé sa gratitude envers la mère de cœur de la victime, Danièle Surmin, pour l'avoir accepté "comme un fils" et l'avoir "toujours soutenu". Il a également présenté ses excuses aux différents membres de la famille et à certains proches présents dans le public.
Une peine «parfaitement méritée»
Me Caroline Bolla, l'une des avocates des parties civiles, a qualifié la peine de "parfaitement méritée" et "juste". Sandra Baumann, qui travaillait à la Caisse d'allocations familiales (CAF), était décrite comme une personne "solaire" et "ambitieuse", ayant réussi à surmonter une enfance difficile.
Les avocats du frère de la victime, Me Hervé Bégeot et Me Caroline Bolla, avaient plaidé en faveur de la condamnation de Dickson Frimpong à 25 ans de réclusion criminelle et de son interdiction de séjour en France. L'homme dispose désormais de dix jours pour faire appel de la décision.