Le jeudi 12 décembre 2024 à 15:59
Christophe Khider, 53 ans, a quitté la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) ce mercredi 11 décembre en début de soirée, après 29 années passées derrière les barreaux, comme révélé par Paris Match. Sa remise en liberté conditionnelle a été décidée le 29 novembre dernier par la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Douai (Nord).
Incarcéré depuis 1995, Christophe Khider avait été condamné à de multiples reprises pour des faits de meurtre, vol avec violence, séquestration, recel, braquage et évasion. Sa plus lourde peine, prononcée en 1999, est une réclusion criminelle de 30 ans pour le meurtre d'un automobiliste lors du vol d'une voiture après un braquage d'agence bancaire à Paris. Un verdict qu'il a toujours contesté, affirmant que le tir était accidentel.
L'un des épisodes les plus marquants de son parcours carcéral remonte à 2009, lorsqu'il s'est évadé de la prison de Moulins-Yzeure (Allier) aux côtés d'El Hadj Omar Top, une autre figure du grand banditisme. Ensemble, ils avaient fait exploser deux portes blindées et pris en otage deux surveillants pénitentiaires. Cette évasion spectaculaire s'était conclue 36 heures plus tard par une course-poursuite avec la police, au terme de laquelle ils avaient été interpellés.
Initialement, la date théorique de fin de peine de Christophe Khider était fixée à 2044. Cependant, il était éligible à une libération conditionnelle depuis 2020. Une première demande, formulée par son avocate, Me Marie Violleau, avait été rejetée en septembre 2023.
Sous bracelet électronique
La remise en liberté de Christophe Khider est assortie de plusieurs mesures strictes. Pendant 18 mois, il devra porter un bracelet électronique. Outre cette contrainte, il est également soumis à "une série d'obligations et interdictions strictes", a précisé le siège de la cour d'appel de Douai. Parmi ces obligations figurent : "répondre à tout moment à l’autorité judiciaire, occuper un emploi, indemniser les victimes, avec lesquelles il lui est par ailleurs interdit d’entrer en relation, ne pas porter d’arme et ne pas prendre contact d’aucune manière avec ses coauteurs et complices". Désormais, Christophe Khider entame une nouvelle phase de sa vie sous le régime de la libération conditionnelle.