Dordogne : 12 ans de réclusion pour avoir violé une femme chez elle, pendant que ses enfants dormaient

Un homme de 26 ans a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour le viol d'une mère de famille en Dordogne. L'accusé a reconnu les faits mais n'a pas donné d'explications et prétendait être venu pour cambrioler la maison. Le procès a révélé l'impact traumatique de l'agression sur la victime et sa famille.
Dordogne : 12 ans de réclusion pour avoir violé une femme chez elle, pendant que ses enfants dormaient
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 13 mai 2023 à 12:49

Ce vendredi après-midi, au terme de trois jours de procès, la cour d'assises de la Dordogne a condamné un homme de 26 ans originaire du Nord de la France à 12 ans de réclusion criminelle pour le viol d'une mère de famille à la Feuillade, près de Terrasson. La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général et a interdit à l'accusé de paraître en Corrèze et en Dordogne rapporte France Bleu.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 10 au 11 novembre 2020. L'accusé, alors âgé de 26 ans, s'est introduit dans la maison de la victime et l'a violée dans sa chambre puis dans le salon, tout en menaçant ses enfants. L'agression s'est terminée avec l'intervention du compagnon de la victime, prévenu grâce à un appel téléphonique de cette dernière. Le jeune homme a reconnu les faits, mais n'a pas donné d'explications et a maintenu qu'il était venu pour voler, mais "pas pour violer".

L'affaire a été jugée du 10 au 12 mai devant la cour d'assises de la Dordogne à Périgueux. L'accusé, déjà condamné à trois reprises pour des cambriolages, avait été placé en détention provisoire à la suite des faits et encourait jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

Son compagnon a mis fin à son calvaire

Le soir des faits, le jeune homme était rentré dans la maison familiale après une soirée. La victime dormait seule, la porte d'entrée fermée mais non verrouillée, en attendant le retour de son compagnon. L'accusé s'est introduit dans la chambre et a commencé à toucher la victime, qui a d'abord cru que c'était son compagnon. Il l'a ensuite violée et menacée, obligeant la mère à recoucher ses enfants réveillés par les cris. Il l'a ensuite emmenée de force dans le salon et lui a imposé un nouveau rapport sexuel.

Le compagnon de la victime, alerté par un message vocal, est rentré et a prévenu les gendarmes. À son arrivée, il a frappé et maintenu l'agresseur jusqu'à l'intervention des militaires. L'accusé avait un taux d'alcoolémie de 1,76 gramme et avait également consommé de la drogue.

La victime a perdu son travail

Le procès a été éprouvant pour la victime et sa famille. L'avocate de la victime, Me Nadège Trion, explique que sa cliente "n'a pas pu retravailler à la suite du viol" et a été "licenciée pour inaptitude". Les enfants ont également été affectés par l'agression, nécessitant un suivi psychologique pour le garçon et des terreurs nocturnes pour la fille.

L'avocate de l'accusé, Me Alice Delaire, a décrit un jeune homme né dans le nord de la France, addict aux drogues dures et à l'alcool depuis l'âge de 14 ans, et venu en Dordogne pour tenter d'avoir "une seconde chance".