Gabriel Fortin, le «tueur de DRH», condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté

Gabriel Fortin, le "tueur de DRH", a été condamné ce mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans par la cour d'assises de la Drôme, pour les assassinats de trois personnes et une tentative d'assassinat. Les victimes étaient toutes liées à son licenciement passé.
Gabriel Fortin, le «tueur de DRH», condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le mercredi 28 juin 2023 à 20:32

Gabriel Fortin, surnommé le "tueur de DRH", a été condamné ce mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans, par la cour d'assises de la Drôme. L'homme de 48 ans a été jugé coupable des assassinats d'une cadre de Pôle emploi, de deux responsables des ressources humaines et de l'agression armée d'un autre DRH. Gabriel Fortin avait commis ces actes meurtriers au cours d'un périple sanglant, en janvier 2021.

Après douze jours de procès, le verdict a été prononcé après un peu plus de trois heures de délibéré. Le 26 janvier 2021, Estelle Luce et Bertrand Meichel, responsables des ressources humaines d'entreprises différentes, avaient été respectivement abattue et attaqué. Deux jours plus tard, Patricia Pasquion et Géraldine Caclin subissaient le même sort. Toutes les victimes avaient joué un rôle dans le licenciement de Gabriel Fortin dans le passé.

Le représentant du ministère public, Laurent de Caigny, a décrit l'accusé comme "méthodique, organisé et adaptatif" en ajoutant qu'il n'est "pas fou". Il a rejeté toute suggestion d'altération du discernement, malgré les tentatives de l'avocat de la défense de présenter Gabriel Fortin comme ayant des problèmes psychiatriques. La défense a mis en cause des expertises psychiatriques "tronquées" en raison du silence de l'accusé et du manque d'information des médecins.

Un «manipulateur» dénué de compassion

Au cours du procès, les avocats des parties civiles ont dépeint Fortin comme un "manipulateur" dénué de compassion, entreprenant une entreprise de vengeance froide et méthodique. Ils ont également souligné le fait que l'accusé avait méticuleusement préparé ses actes, et ce, motivé par son orgueil blessé.

Peu coopératif tout au long du procès, l'accusé s'est répété à plusieurs reprises, se disant victime "d'atteintes personnelles", "d'espionnage" et d'une enquête à charge. "La justice est seule responsable de ma situation car elle est défaillante", a-t-il conclu. Sa condamnation correspond au maximum prévu par la loi, qui avait été requis par le ministère public.