Le mercredi 24 août 2022 à 16:56 - MAJ samedi 27 août 2022 à 11:41
Un adolescent auteur du meurtre de Marjorie, 17 ans, tuée d'un coup de couteau en mai 2021 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été condamné en juin pour meurtre à huit ans de prison ferme, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.
Le tribunal pour enfants a également condamné l'adolescent, âgé de 14 ans au moment des faits et toujours en détention, à suivre des mesures éducatives pendant cinq ans et a ordonné un suivi socio-judiciaire pendant trois ans, lors d'une audience tenue à huis clos le 16 juin dernier.
Après des échanges "véhéments" sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat, le jeune homme, né en 2006, avait poignardé au thorax Marjorie, au pied d'un bâtiment de la cité Pierre-et-Marie-Curie à Ivry-sur-Seine, venue s'expliquer avec lui. Après une première altercation, il était rentré chez lui et en redescendant pour se rendre à un entraînement de foot, une seconde altercation physique et verbale avait eu lieu, à l'issue de laquelle il avait poignardé mortellement Marjorie. Interpellé quelques heures plus tard au domicile de sa mère en Essonne, il avait rapidement reconnu les faits.
A l'époque, la grande sœur de Marjorie avait indiqué à l'AFP que l'adolescente "n'était pas une délinquante" et "était juste venue régler un problème lié à (sa) petite sœur. Elle était venue apaiser la situation".
Ivry-sur-Seine : Marjorie, 17 ans, poignardée à mort par un garçon de 14 ans avec qui sa jeune sœur s'insultait sur les réseaux sociaux (Snapchat). pic.twitter.com/4jSJU5j0t8
— Kahm Piankhy (@KahmPiankhy) May 15, 2021
Contacté mercredi par l'AFP, l'avocat de la famille de Marjorie n'était pas joignable dans l'immédiat.
Une peine «équilibrée» selon l'avocat de l'adolescent
"C'est une peine pas très éloignée (de celle requise par le) ministère public, cette peine a été perçue par mon client et par ses parents comme étant équilibrée, comme laissant la possibilité pour mon client de se réinsérer avec un horizon raisonnable et a pris en compte la nature des faits", a réagi de son côté l'avocat de l'adolescent, Me Adrien Gabeaud, qui n'a pas fait appel de cette décision.