Mulhouse : Elle envoie sa fille de 6 ans lui acheter du cannabis, huit mois de prison

Le tribunal correctionnel de Mulhouse a alourdi la peine d'une mère de famille pour avoir incité sa fille de 6 ans à acheter du cannabis. Initialement condamnée à 3 mois de prison, elle a écopé d'une peine de 8 mois d'emprisonnement avec un aménagement pour cause de grossesse.
Mulhouse : Elle envoie sa fille de 6 ans lui acheter du cannabis, huit mois de prison
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 28 octobre 2023 à 22:45

Le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) a rendu son jugement ce mercredi dans une affaire impliquant une mère de famille résidant actuellement en région parisienne. Accusée d'avoir poussé sa fille de 6 ans à acheter de la résine de cannabis, elle a vu sa peine de prison initiale de 3 mois alourdie à 8 mois, assortie d'un aménagement de peine en raison de sa grossesse, raconte Les DNA.

La prévenue, absente à l'audience, avait fait opposition d'un premier jugement en septembre 2020 pour "provocation directe de mineur de 15 ans à transporter, détenir, offrir ou céder des stupéfiants".

Les faits remontent au 9 décembre 2019. La jeune femme avait conduit sa fille de 6 ans dans le quartier Drouot à Mulhouse pour acheter du cannabis. Ce jour-là, des policiers en civil surveillaient un immeuble de la rue de la Navigation. "Jamais flagrance n’a été aussi directe", a souligné le juge André Schmidt, précisant les circonstances de l'interpellation.

«Pure inconscience»

L’enfant, guidée par sa mère, s'était dirigée vers les agents en disant : "Je veux un bout de 10". Devant le manque de réaction des policiers, la mère a agité les bras pour accélérer l'opération. La transaction n'a finalement pas eu lieu, les policiers ayant alerté un second équipage qui a procédé à l'interpellation. "C'est une situation tout à fait dramatique", a souligné Maître Magali Spaety, avocate de l'enfant au nom de l'association Themis. "À 6 ans, on ne devrait pas savoir ce que c’est, des stupéfiants". De son côté, le ministère public, représenté par Philippe Pin, a qualifié l'acte de la mère de "pure inconscience".