Le jeudi 14 septembre 2023 à 10:44 - MAJ jeudi 14 septembre 2023 à 15:13
Un gendarme de 33 ans affecté à l'antenne du groupe d'intervention de la gendarmerie (GIGN) d'Orange (Vaucluse) a été condamné ce lundi à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, par le tribunal de Carpentras, pour avoir braqué son arme de service sur un homme, en le menaçant, alors qu'il était hors service et ivre, le week-end dernier, a appris Actu17.
Les faits remontent à samedi soir vers 22h30 et se sont déroulés au pied d'un immeuble situé dans le quartier du théâtre antique. Un jeune homme de 23 ans compose le "17" et affirme que l'un de ses amis vient d'être menacé par un individu qui l'a mis en joue avec une arme de poing. Un équipage de police se dirige sur place. L'homme soupçonné d'être à l'origine des menaces est présent sur place. Les fonctionnaires procèdent à son contrôle. "Il a immédiatement précisé qu'il était un membre de l'antenne du GIGN de la ville. Il était en état d'ébriété", expose une source proche de l'affaire.
Il a reconnu les faits
Les policiers écartent l'arme à feu du militaire de marque Glock, qui est approvisionnée, et le conduisent au commissariat. Lors des vérifications, "l'éthylomètre a montré un taux supérieur à un milligramme d'alcool par litre d'air expiré, ce qui représente près de deux grammes d'alcool dans le sang", poursuit la même source. L'homme a été placé en garde à vue différée. Il a été interrogé dimanche par les enquêteurs, une fois son alcoolémie revenue à zéro.
Le jeune homme qui a prévenu les policiers a affirmé que le suspect leur avait reproché d'avoir "mal parlé à sa compagne" la veille. Il aurait ensuite sorti son arme pour menacer son ami, en la pointant au niveau de sa tête. Les deux victimes ont déposé plainte.
Durant sa garde à vue, le trentenaire a reconnu les faits. Il a été déféré et a été jugé dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Il s'agit d'une procédure de plaider-coupable.
«Des mesures administratives lourdes sont en cours»
Suite à sa condamnation, le gendarme, qui avait été affecté en juin dernier dans l'unité, a été écarté "de tout engagement opérationnel" indique ce mercredi le service d'information et de relations publiques des armées (SIRPA), de la gendarmerie, à Actu17. "Des mesures administratives lourdes sont en cours mais ne peuvent être publiquement évoquées pour le moment, et ce, afin de préserver le bon déroulement de la procédure", souligne-t-on. Les armes du militaire "lui ont été aussitôt retirées et il ne dispose désormais d'aucun accès à du matériel opérationnel".