Le mardi 9 mai 2023 à 12:16
Dans la banlieue de Rouen (Seine-Maritime), une femme de 70 ans en fauteuil roulant a été reconnue coupable de trafic de drogue depuis son appartement situé au rez-de-chaussée d'un ancien local poubelle, converti en logement social. Elle vendait diverses substances, allant du cannabis à l'héroïne, en accueillant ses clients à sa fenêtre racontent Paris Normandie et RMC.
La dealeuse opérait avec des restrictions liées à son âge, refusant de servir des clients après 21 heures ou pendant sa sieste. Malgré cela, elle attirait une dizaine de clients chaque jour qui venaient récupérer discrètement leurs doses de drogue à la fenêtre ou passaient un moment avec elle.
Derrière son activité illégale, les motivations de la septuagénaire était sa fille de 41 ans, toxicomane depuis l'âge de 15 ans. La mère fournissait de la drogue pour répondre aux besoins de sa fille et lui offrir parfois des petits plaisirs. C'est d'ailleurs sa fille qui a conçu ce point de deal et a mis sa mère en relation avec les fournisseurs. Chaque semaine, ils livraient la marchandise en échange d'un paiement en espèces.
Elle affirme qu'elle évitait de servir les «gosses» du quartier
Lors de son procès qui s'est tenu la semaine dernière, la septuagénaire a admis vendre de la drogue, mais s'est défendue en affirmant qu'elle n'avait aucun client mineur et qu'elle évitait les "gosses" du quartier. Elle a souligné qu'elle avait des "principes" et que la drogue "n'est pas bonne pour les jeunes". C'est la dénonciation d'un concurrent qui l'a menée devant les tribunaux.
La femme a été condamnée à deux ans de prison avec sursis, tandis que les six autres prévenus, dont sa fille, ont écopé de peines allant de quatre ans à dix mois de prison.