Le lundi 5 septembre 2022 à 17:10 - MAJ lundi 5 septembre 2022 à 19:33
Un homme de 42 ans, mis en examen pour avoir enlevé une petite fille âgée de 9 ans avant de tenter de la violer, en août 2021 à Épinay-sur-Seine, a été remis en liberté vendredi 2 septembre par la chambre de l'instruction de Paris rapporte Le Parisien.
Son avocate, Me Sophie Rey Gascon, a plaidé pour sa remise en liberté, argumentant sur le fait que son client est en capacité d'attendre la fin de l'enquête hors d'une cellule de prison, avec un suivi psychologique.
Les faits remontent au 19 août 2021, à Épinay-sur-Seine. C'est un chauffeur de VTC qui a donné l'alerte alors qu'il venait d’apercevoir un homme faire monter de force une petite fille dans sa voiture. Le témoin l'a suivi et a contacté la police. Les forces de l'ordre ont rapidement interpellé le conducteur qui a été placé en garde à vue.
«Je vais te b…»
La victime a raconté aux enquêteurs qu'elle était en train de jouer devant chez elle avec son frère, lorsqu'un homme lui a tendu un billet de 10 euros avant de la saisir par le bras et la mettre de force dans son véhicule. Il lui aurait ensuite montré une vidéo pornographique sur son téléphone avant de baisser son pantalon. "Je vais te b…" aurait lâché le quadragénaire, en tentant d'enlever les vêtements de l'enfant. Les policiers sont arrivés à temps.
La victime filmée depuis des mois
Durant sa garde à vue, le suspect affirme qu'il était venu dans ce secteur pour trouver une prostituée mais qu'il est tombé sur cette petite fille. Dans son téléphone, les enquêteurs ont découvert des images pédopornographiques. L'homme a également filmé sa victime à plusieurs reprises depuis le mois de mars, en passant dans ce même secteur.
Durant l'instruction, le quadragénaire a assuré qu'il a "beaucoup travaillé" sur lui-même en prison, ajoutant que les groupes de parole et l'aide des psychologues lui ont permis "de reconnaître" ses "torts". "J’ai fait un écart dans ma vie mais je ne recommencerai plus". "Cet homme est en proie à des mécanismes primaires qui régissent la psychologie d’un prédateur s’attaquant à une petite fille", a rappelé l'accusation.