Un couple connu pour être complotiste mis en examen pour détention d’explosifs et d’armes

Un homme de 40 ans, se réclamant de la mouvance des "citoyens souverains", a été mis en examen dimanche pour des infractions liées à des activités terroristes, après la découverte d’un important arsenal à son domicile, suite à un contrôle routier à Remiremont (Vosges). Sa compagne, également mise en examen, a été placée sous contrôle judiciaire.
Un couple connu pour être complotiste mis en examen pour détention d’explosifs et d’armes
Le siège de la DGSI à Levallois-Perret. (Ip3 Press/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 13 janvier 2025 à 19:45

Un homme de 40 ans et sa compagne ont été mis en examen dimanche 12 janvier dans le cadre d’une enquête pour terrorisme, indique le Parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information du Parisien. Le quadragénaire, se réclamant de la mouvance conspirationniste des "citoyens souverains", a été placé en détention provisoire. Sa compagne a, quant à elle, été placée sous contrôle judiciaire.

Les faits remontent au mercredi 8 janvier à Remiremont (Vosges). À 16h30, un équipage du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) repère un véhicule en mauvais état. Le conducteur refuse d’obtempérer et prend la fuite avant d’être interpellé. Lors de la fouille du véhicule, les gendarmes découvrent des couteaux et une arme de poing. Les forces de l'ordre procède à une perquisition au domicile du suspect et découvrent des armes blanches artisanales, des revolvers, une carabine à plomb, des grenades à plâtre, des arbalètes, ainsi que des engins explosifs improvisés et des produits chimiques servant à la fabrication d’explosifs. La recette du TATP a également été découverte, il s'agit d'un explosif extrêmement puissant mais aussi instable, régulièrement utilisé par les terroristes islamistes.

Le PNAT a précisé que l’homme a été mis en examen pour "fabrication non autorisée d’engin explosif ou explosif en relation avec une entreprise terroriste", "acquisition illégale de produit ou engin explosif en relation avec une entreprise terroriste" et "détention et acquisition non autorisée d’armes de catégorie A en relation avec une entreprise terroriste". La compagne de l’individu a quant à elle été mise en examen pour "acquisition et détention de produit ou engin incendiaire en relation avec une entreprise terroriste".

Une mouvance conspirationniste

Le quadragénaire a revendiqué son appartenance à la mouvance des "citoyens souverains". Selon une source proche du dossier, il était auparavant lié à l’ultra-gauche avant d’adopter des idées complotistes. Cette mouvance est née dans les années 1970 aux États-Unis et s’est depuis exportée en France. Selon les théories qu'elle défend, l’État français n’existerait pas en tant qu’entité publique mais relèverait d’une entreprise de droit privé créée en 1947.

Le PNAT a indiqué que l’homme conteste toute intention terroriste malgré l’arsenal découvert chez lui. Selon le parquet, les investigations devront établir s’il préparait un projet d’action violente, ainsi que ses éventuelles cibles et le degré d’avancement de ses préparatifs. Pour l’heure, l’information judiciaire n’a pas retenu la qualification d'"association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre un crime", malgré les réquisitions du parquet en ce sens.