Violences après le sacre du PSG : les condamnations «ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays», estime Darmanin

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir durcir la loi après les condamnations prononcées contre quatre jeunes impliqués dans les violences survenues à Paris en marge des célébrations de la victoire du PSG. Il propose notamment la fin du sursis et des peines planchers.
Violences après le sacre du PSG : les condamnations «ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays», estime Darmanin
Gérald Darmanin, le 1er février 2025 à Marseille. (Obatala-photography / Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 3 juin 2025 à 09:47

Quatre personnes ont été condamnées ce lundi 2 juin en comparution immédiate à Paris après les violences survenues en marge des célébrations de la victoire du Paris-Saint-Germain en Ligue des Champions. Toutes ont écopé de peines de prison avec sursis, assorties pour certaines d’amendes ou de stages de citoyenneté.

Ces décisions judiciaires ont suscité une vive réaction du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui les juge insuffisantes au regard de la gravité des faits. "À la suite des graves incidents d’ordre public et des désordres répétés de ce week-end, une partie des condamnations pour violences, notamment commises à l’encontre des forces de l’ordre et pour destructions de biens, ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays", a-t-il déclaré ce mardi 3 juin sur le réseau X.

«Faire évoluer radicalement la loi»

Face à cette situation, Gérald Darmanin propose de durcir la législation en vigueur. Il a évoqué la nécessité de "faire évoluer radicalement la loi" afin que les magistrats "puissent juger ces faits en disposant d’une échelle de peines ferme, simple et réellement adaptée à délinquance d’aujourd’hui". Parmi les mesures envisagées figurent la suppression des aménagements de peine obligatoires, la suppression du sursis, et "la mise en place par la loi une condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue".

Le ministre souhaite également l’instauration de peines planchers, précisant qu’il serait pertinent d’instaurer "trois mois de prison ferme (réellement exécutés) minimum pour toute agression envers un représentant de l’État" ou encore "une amende très élevée pour toute destruction".

"Ce sont des propositions qu’il nous faut mettre rapidement en vigueur", a-t-il insisté, soulignant qu’elles "garantissent l’indépendance des magistrats, que nous devons tous protéger, et l’indispensable fermeté et bon sens voulu par nos concitoyens".

Selon Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, 491 personnes ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche, et 79 le lendemain, des chiffres qu’il a qualifiés de "complètement inédits".