Violences du 1er-mai : Alexandre Benalla écope de trois ans de prison en appel

Alexandre Benalla, ancien chargé de mission à l'Élysée, a été condamné en appel à trois ans de prison, dont un an ferme aménageable, pour les violences commises le 1er mai 2018. La peine, identique à celle de première instance, inclut également une amende de 500 euros et plusieurs interdictions, notamment de porter une arme pendant 10 ans et d'exercer une fonction publique pendant 5 ans.
Violences du 1er-mai : Alexandre Benalla écope de trois ans de prison en appel
Alexandre Benalla en septembre 2018. (DR)
Par Actu17
Le vendredi 29 septembre 2023 à 15:18

Alexandre Benalla, ex-chargé de mission de l'Élysée, a été condamné ce vendredi, en appel, à Paris, à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme aménageable. Cette décision est identique à celle prononcée en première instance. Le tribunal a également confirmé une amende de 500 euros et des interdictions, notamment de porter une arme pendant 10 ans et d'exercer une fonction publique pendant 5 ans.

Ces sanctions découlent de l'affaire éclatée en juillet 2018, lorsque Alexandre Benalla avait été identifié dans une vidéo, brutalisant un couple place de la Contrescarpe. Ce scandale avait provoqué des remous politiques, remettant en question l'administration du président  de la République Emmanuel Macron.

En plus de l'incident du 1er mai, Alexandre Benalla, aujourd'hui âgé de 32 ans, a été reconnu coupable d'avoir illégalement utilisé ses passeports diplomatiques après son licenciement. Il a également été condamné pour avoir fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et pour avoir porté une arme de manière illégale en 2017. Son ami et coprévenu, Vincent Crase, a également vu sa peine confirmée à deux ans de prison avec sursis, une amende de 500 euros et une interdiction de port d'arme pendant 10 ans.

Alexandre Benalla, qui réside actuellement en Suisse et travaille dans le secteur privé, n'a pas fait de déclarations à sa sortie de la salle d'audience. La cour d'appel a laissé la décision concernant les modalités de la peine ferme à un juge d'application des peines.

Un «réflexe citoyen»

Depuis l'éclatement de cette affaire, Alexandre Benalla a maintenu qu'il avait agi par "réflexe citoyen" pour "interpeller" des agresseurs de policiers lors d'une manifestation. Toutefois, la cour d'appel a rejoint la décision du tribunal en le reconnaissant coupable de violences en réunion et d'usurpation de la fonction de policier.

Ce verdict met un nouveau point d'orgue à un scandale qui a longuement secoué la sphère politique française, avec des répercussions allant bien au-delà du cas Benalla lui-même.