Lille : L'homme qui menaçait de commettre un attentat à la gare remis en liberté après une erreur juridique

Un homme âgé de 34 ans a menacé de commettre un attentat dans le métro de Lille (Nord) le 14 septembre dernier. Missoum S. a été placé en détention provisoire jusqu'à son jugement qui a eu lieu ce mercredi. Il a finalement été remis en liberté : le tribunal a donné raison à l'avocat du prévenu qui a décelé un vice de procédure.
Lille : L'homme qui menaçait de commettre un attentat à la gare remis en liberté après une erreur juridique
La gare de Lille-Flandres. (Illustration/wikimedia)
Par Actu17
Le samedi 30 octobre 2021 à 18:35 - MAJ dimanche 31 octobre 2021 à 00:58

La procureur de la République avait requis trois ans de prison dont la moitié avec sursis contre Missoum S., mais ce dernier a retrouvé la liberté mercredi à la fin de son procès raconte La Voix du Nord. Cet homme de 34 ans a été interpellé le 14 septembre dernier après avoir proféré de graves menaces dans le métro, à la station Wazemmes, en début de soirée. "Si je ne fais pas un attentat à la gare Lille-Flandres, je suis un fils de pute", a-t-il notamment lâché.

Le suspect a également menacé de mort les policiers et leur famille lorsqu'il a été interpellé, après que des usagers ont donné l'alerte. Placé en garde à vue, il a aussi affirmé vouloir "cramer le commissariat" précise le quotidien régional. Le trentenaire s'est cogné volontairement la tête contre les murs et a été conduit à l'hôpital. Il a ensuite passé deux jours en psychiatrie.

Une vingtaine de mentions sur son casier judiciaire

Déféré pour être jugé en comparution immédiate le 20 septembre, les juges ont demandé qu'une expertise psychiatrique du prévenu soit réalisée. Missoum S. a alors été placé en détention provisoire. L'expertise a conclu que l'état de santé du prévenu était compatible avec une sanction pénale. L'homme a été extrait de sa cellule de prison pour être conduit jusqu'au tribunal ce mercredi, pour être jugé. Ce dernier a déjà une vingtaine de mentions à son casier judiciaire.

C'est au moment d'énoncer le verdict que la présidente du tribunal a « fait droit à la nullité de procédure », réclamée par l'avocat du prévenu. Me Blanc a en effet relevé que son client n’était pas assisté d’un avocat après son interpellation, notamment lors de son passage devant le juge des libertés. Missoum S. est sous curatelle, la loi mentionne que la présence d'un avocat est obligatoire dans ce type de situation. Le parquet est désormais libre d'engager une nouvelle procédure contre le trentenaire, qui est ressorti libre du tribunal.