Le jeudi 26 août 2021 à 09:49
Ahmat M. a été placé en garde à vue lundi en fin d'après-midi après être sorti "quelques minutes" de la "zone que la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure, ndlr) lui avait demandé de garder" a détaillé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ce mardi.
Le mis en cause, un Afghan né en 1991, a été condamné ce mercredi par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de 10 mois de prison avec sursis pour "non-respect d'une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance", dans le cadre d'un jugement en comparution immédiate indique Le Figaro. Le procureur avait requis à l'encontre du prévenu un an de prison dont six mois ferme avec mandat de dépôt. L'homme encourait jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Pour sa défense, le prévenu a affirmé qu'il était parti acheter des médicaments car il souffrait de maux de tête et de vomissements. Il a également certifié qu'il avait suivi un autre homme qui lui avait proposé de lui acheter ces médicaments. Interrogé par les enquêteurs, l'homme en question a de son côté spécifié qu'Ahmad M. lui avait demandé de venir avec lui à Paris pour qu'il puisse acheter des cartes SIM, rapporte Le Figaro. Le prévenu a aussi lancé qu'il n'avait pas compris qu'il faisait l'objet d'une mesure de surveillance.
Comme quatre autres de ses proches arrivés en France il y a quelques jours, l'homme a fait l'objet d'une « mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance » (MICAS). Une mesure prévue dans le cadre des lois antiterroristes. Les cinq hommes sont soupçonnés d'avoir des liens avec les Talibans et ont été placés sous la surveillance de la DGSI à leur arrivée en France.