Le mercredi 7 octobre 2020 à 21:20
Les faits remontent à la nuit du 16 au 17 janvier à Xirocourt. Une femme âgée de 83 ans avait été retrouvée dans sa chambre, allongée au pied de son lit, alors qu'elle était grièvement blessée à la tête et au visage, avec notamment « une fracture d'une mâchoire et une grande plaie à une joue » a détaillé le procureur de la République François Pérain, cité par Le Figaro.
L'octogénaire, veuve d'un major de la gendarmerie, avait été transportée à l'hôpital où elle est décédée dix jours après son agression. Le 30 janvier, une information judiciaire contre X pour "meurtre" et "violation de domicile" avait alors été ouverte. Selon le magistrat, l'autopsie "n'a pas établi de lien direct entre l'agression particulièrement violente et le décès", mais des "expertises sont en cours" car "les coups reçus ne sont pas létaux".
A ce stade, l'incrimination la plus grave a été retenue par le magistrat instructeur mais si le lien de causalité n'était pas démontré, il pourrait les requalifier en « vol avec violence suivi d'acte de barbarie sur une personne vulnérable », a expliqué François Pérain.
Les suspects sont déjà connus de la justice
Deux hommes âgés de 37 et 21 ans, des membres de la communauté du voyage sédentarisé, ont été interpellés dans cette affaire, après avoir été confondus par leur ADN. Le premier a déjà été condamné à 16 reprises par le passé notamment pour « vols ou vols aggravés », tandis que le second est moins connu de la justice.
Les deux mis en cause avaient déjà été identifiés par les gendarmes de la Section de recherche de Nancy, par l'intermédiaire d'un travail de téléphonie. Le plus jeune suspect avait fait du porte-à-porte quelques jours avant les faits, notamment chez l'octogénaire, pour lui proposer ses services pour élaguer les arbres. C'est à cette occasion qu'il lui avait laissé son numéro.
Les deux hommes ont été interpellés ce lundi avec l'appui des hommes du GIGN. Ils ont été mis en examen pour « vol avec effraction » et « coups mortels » ce mercredi. Le parquet a requis un placement en détention provisoire pour les deux hommes. Un juge des libertés et de la détention (JLD) devait rendre sa décision ce mercredi soir.