Le lundi 5 octobre 2020 à 17:56
Le procureur de la République Éric Vaillant et son adjoint, Boris Duffau, ainsi que le général Trehin, commandant du groupement de gendarmerie de l'Isère, et le colonel James, commandant de la Section de recherches de Grenoble, se sont exprimés dans une courte conférence de presse ce lundi en fin d'après-midi au sujet de l'enquête sur le meurtre de Victorine Dartois, 18 ans, dont le corps sans vie a été retrouvé le 28 septembre à Villefontaine (Isère), commune de près de 20 000 habitants.
"Ce matin, une information judiciaire a été ouverte et trois juges d'instruction ont été nommés", a annoncé Boris Duffau, "pour que l'enquête se poursuive dans un cadre juridique différent, celui de l'instruction". Cette information judiciaire a été ouverte contre X pour "enlèvement, séquestration et meurtre".
🔴 Mort de Victorine: ouverture d'une information judiciaire contre X pour "enlèvement et séquestration" et "meurtre" pic.twitter.com/7ds0F2n8KN
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Une cellule nommée "HomRoche"
Par ailleurs, une quarantaine d'enquêteurs ont travaillé chaque jour sur ce dossier jusqu'ici ont-ils indiqué. 130 auditions de témoins ont été réalisées a précisé le colonel James. 662 personnes ont aussi été contactées durant l'enquête de voisinage. 1100 véhicules et 63 piétons ayant potentiellement croisé la route de Victorine ont également été identifiés.
Une cellule d'investigation nommée "HomRoche" (pour homicide et Roches, commune à proximité de laquelle le corps a été retrouvé, ndlr) a été créée a annoncé le procureur. Dix enquêteurs affectés à cette cellule vont désormais travailler exclusivement sur cette enquête avec les moyens financiers nécessaires.
Mort de Victorine: "La gendarmerie crée une cellule d'enquête regroupant 10 enquêteurs", selon le commandant de la section de recherches de Grenoble pic.twitter.com/LYNl5rDWgZ
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"Une phase secrète" de l'enquête
Le procureur a confirmé qu'aucune trace de violences sexuelles n'avait été constatée sur le corps de la jeune femme mais que l'hypothèse ne pouvait être exclue à ce stade. Le magistrat a refusé de préciser si une piste avait été découverte par les enquêteurs et si Victorine avait été tuée par une ou plusieurs personnes, évoquant "une phase secrète" de l'enquête.
Par ailleurs, l'autopsie n'a pas permis de déterminer à quel moment la jeune étudiante avait été tuée a-t-il ajouté, répondant à la question d'un journaliste. L'examen a toutefois montré que la jeune femme est morte noyée, avec "l'intervention d'un tiers". La victime avait disparu le samedi 26 septembre vers 19 heures alors qu'elle avait prévenu sa famille qu'elle rentrait au domicile familial à pied, après avoir raté son bus.
Eric Vaillant a indiqué que "le permis d'inhumer a été délivré". "L'enterrement va pouvoir avoir lieu". Le numéro vert (0 800 200 142) qui a été lancé par les gendarmes pour récolter des témoignages est toujours ouvert. Les forces de l'ordre ont reçu 305 appels jusqu'ici a précisé le colonel James.
Près de 6000 personnes ont participé à la marche blanche en hommage à Victorine ce dimanche à Villefontaine.