Le vendredi 8 octobre 2021 à 18:27
De multiples faits ont été recensés dans cette affaire, à chaque fois sur des mineures. Les enquêteurs de la sûreté départementale (SD) ont été chargés d'identifier l'auteur de ces actes répétés, qualifiés de corruption de mineurs, ce qu'ils sont parvenus à faire. Depuis le 14 juin dernier et jusqu'à cette semaine, un inconnu a abordé des jeunes filles qui sortaient du collège privée Jean-XXIII situé sur l'avenue Aristide-Briand à Mulhouse. "Il leur demandait à chaque fois son chemin en leur montrant son téléphone, puis subitement, une vidéo pornographique se déclenchait", explique une source proche du dossier.
A chaque fois, les jeunes victimes choquées ont pris la fuite. Nouveau passage à l'acte le 9 septembre dernier. Sauf que cette fois, l'auteur a abordé une jeune fille qui rentrait dans le hall de son immeuble. Elle a pris peur et a tenté de s'enfuir. L'homme l'a attrapée par l'épaule. Un voisin a entendu du bruit et a ouvert la porte de son appartement, ce qui a provoqué la fuite de l'agresseur.
Des faits similaires à Colmar, Bollwiller et Lutterbach
Les enquêteurs ont fait le lien entre ces multiples actes et ont dressé un portrait-robot du suspect, après avoir longuement interrogé les victimes. Les gendarmes ont également reçu la plainte d'une jeune fille ayant fait l'objet d'une agression comparable, sur la commune de Bollwiller. D'autres faits similaires ont été signalés à Colmar et à Lutterbach. Au cours de leurs investigations, les policiers ont réussi à obtenir une photo du suspect. Elle correspondait au portrait-robot et de nombreuses victimes ont reconnu leur agresseur sur ce cliché.
Inconnu des services de police, ce ressortissant kosovar de 36 ans en situation irrégulière sur le territoire français, a été localisé par les policiers de la SD puis interpellé au domicile de sa sœur, à Mulhouse. Cette dernière a également été interpellée, ayant tenté d'empêcher cette arrestation.
Le mis en cause principal et sa sœur ont été placés en garde à vue. L'homme pourrait être déféré dans les prochaines heures en vue de sa mise en examen. La suite de l'enquête permettra de déterminer précisément les faits imputables au trentenaire. Au moins sept victimes ont été recensées pour l'heure.