Paris : Un homme armé d'un sabre attaque des migrants dans un parc, deux blessés

Deux migrants ont été attaqués par un homme armé d'un sabre ce mercredi matin dans le parc de Bercy à Paris (XIIe). Les deux victimes ont été transportées à l'hôpital, l'une était plus grièvement blessée. L'agresseur présumé de 68 ans a été interpellé et placé en garde à vue.
Paris : Un homme armé d'un sabre attaque des migrants dans un parc, deux blessés
Deux tentes sur le pont de Bercy à Paris (12e). (Illustration/GiulianiBruno/shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 9 décembre 2021 à 15:46 - MAJ jeudi 9 décembre 2021 à 17:19

L'homme serait venu avec l'intention de s'en prendre très violemment à des migrants dans le parc de Bercy, situé à proximité de l'AccorHotels Arena. Peu avant 8 heures, le suspect de 68 ans est arrivé avec un katana à la main (un sabre japonais, ndlr). Il aurait d'abord dégradé six tentes de migrants avec son arme blanche, puis a attaqué deux d'entre eux qu'il a blessés. Le sexagénaire a été désarmé puis frappé par les victimes décrit une source policière.

L'une des victimes a été touchée au niveau du dos, sans gravité. Elle a été amenée à l'hôpital. La seconde présentait une importante plaie à une cuisse. Cette dernière a été évacuée à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe) en état d'urgence absolue. Le pronostic vital des deux hommes n'est toutefois pas engagé. L'un a déclaré être un mineur originaire du Soudan, le second être âgé de 43 ans et venir d'Éthiopie.

"Cette fois, je serais condamné pour quelque chose"

L'agresseur présumé a été conduit à l'hôpital Saint-Antoine (XIIe). Déjà connu des services de police, il aurait déclaré avoir été condamné suite à une tentative de vol à son domicile commise par "des étrangers", affirmant qu'il s'est battu avec ces derniers. "Cette fois, je serais condamné pour quelque chose", aurait ensuite lâché le sexagénaire. L'enquête, ouverte pour tentative d’homicide volontaire, a été confiée au deuxième district de police judiciaire (DPJ) de la préfecture de police.

"L’agression intervient trois jours après le meeting de Zemmour. C’est le résultat d’une banalisation sans précédent de propos racistes", a réagi le maire adjoint (PCF) de Paris chargé du logement et de la protection des réfugiés, au Parisien. "Il est temps de prendre au sérieux la menace que représente cette banalisation du racisme dans tout le pays".