Le dimanche 31 mars 2019 à 13:40 - MAJ dimanche 31 mars 2019 à 14:11
La polémique enfle ces dernières heures sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter. Ange Dibenesha est décédé après un contrôle routier qui s'est déroulé dans la nuit de mercredi à jeudi sur le périphérique parisien, dans des circonstances qui étaient totalement floues jusqu'au communiqué de la préfecture de police qui a été diffusé ce dimanche matin.
Selon le récit de la préfecture, un contrôle routier a été effectué "à hauteur du boulevard périphérique intérieur au niveau de la porte d'Italie" jeudi vers 2 heures du matin. Un contrôle réalisé par un équipage de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) selon nos informations.
Le conducteur d'un véhicule de marque BMW était "en situation d'annulation de permis de conduire" et a été "dépisté positif au test de l'imprégnation alcoolique". L'homme avait déjà été interpellé dans le passé pour défaut de permis de conduire nous précise une source policière.
L'homme a "ingéré une substance non identifiée"
Le communiqué explique ensuite que les policiers ont fait appel à un véhicule pour transporter l'individu interpellé, mais qu'à 02h10, ce dernier, Ange Dibenesha, a "ingéré une substance non identifiée". "Il a alors été pris de convulsions" selon le récit des autorités. Il s'agirait de cocaïne nous précise cette même source.
Selon LCI, les policiers ont découvert un peu plus de 50 grammes de cocaïne lors du contrôle routier.
Mort d'un homme après un contrôle routier à Paris : La préfecture de police explique qu'il était alcoolisé au volant et qu'il a «ingéré une substance non identifiée» alors qu'il devait être conduit au commissariat. Il a ensuite été «pris de convulsions». #AngeDibenesha pic.twitter.com/L8eOfxYSl0
— Actu17 (@Actu17) 31 mars 2019
Les sapeurs-pompiers sont intervenus et ont "effectué un massage cardiaque sur le conducteur du véhicule". Le SAMU est ensuite arrivé et a conduit l'homme à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris.
En état de mort cérébrale après un arrêt cardiaque
Ange Dibenesha Marifa a été déclaré en état de mort cérébrale vendredi à l'hôpital après un arrêt cardiaque. Les médecins ont par la suite penché pour un arrêt des soins selon une source judiciaire. Une décision qui a été finalement prise ce samedi en fin de journée.
Ange Dibenesha a alors été déclaré mort. Une précision que ne mentionne pas le communiqué de la préfecture de police.
Sa famille a expliqué n'avoir eu des nouvelles d'Ange Dibenesha que deux jours après le contrôle routier, vendredi, alors qu'il était déjà dans un état critique. Une autopsie du corps aura lieu ce lundi et devrait permettre de déterminer les causes exactes de la mort de l'interpellé.
Une polémique et le hashtag #JusticePourAnge
Une vive polémique enfle sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités et élus réclamant des explications sur le décès d'Ange Dibenesha, notamment avec le hashtag #JusticePourAnge.
ANGE DIBENESHA, jeune français de 31 ans, nous a quitté aujourd’hui.
Que son âme puisse reposer en paix et que ses proches puissent avoir justice et vérité sur les circonstances de son arrestation qui a mené à son décès. pic.twitter.com/WuMlYuhvZz
— Hélène Sy (@HeleneSy) 31 mars 2019
#JusticePourAnge encore un drame une injustice de plus quand est ce ça va cesser ? Une famille en deuil , une mère qui cherche à comprendre ce qu’il s’est réellement passé , condoléances à la famille que son âme repose en paix force et soutien pour Ange 🙏🏾 pic.twitter.com/0LBa4LGJiG
— #ONESTENSEMBLE (@Mokobe113) 31 mars 2019
— KALASH (@kalash972) 31 mars 2019
JUSTICE POUR ANGE
— Youssoupha (@youssouphamusik) 31 mars 2019
Oui, toute la clarté est indispensable sur les conditions du décès de Ange. Pourquoi ses proches sont prévenus si tard ? Que s'est il passé ? Des réponses sont impératives pour sa famille et pour nous tous. #JusticePourAnge https://t.co/PJf1qrNyW4
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 31 mars 2019
Vendredi, une vidéo de la mère d'Ange Dibenesha avait été diffusée sur les réseaux sociaux. "J’ai mon fils à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris XIII. Mon fils a été emmené depuis mercredi, et ce n’est que le vendredi matin que nous avons été informés. Ni son épouse, ni la famille n’étaient au courant avant cela" expliquait-t-elle.
"Nous voulons connaître ce qu’il s’est passé, ce qui s’est passé avec mon fils qu’ils ont gardé pendant deux jours sans nous informer". La vidéo a été retirée à la mi-journée, à sa demande.
L'enquête a été confiée à la Brigade des stupéfiants de la Direction de la Police judiciaire de Paris. A ce stade, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) n'a pas été saisie.