Pas-de-Calais : L'homme qui a tué son père mis en examen, sa mère n'était pas étranglée au moment des tirs

Un jeune homme de 25 ans a tué son père de 56 ans en lui tirant dessus avec un fusil dans la nuit de mercredi à jeudi, à Blendecques, près de Saint-Omer (Pas-de-Calais). Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Pas-de-Calais : L'homme qui a tué son père mis en examen, sa mère n'était pas étranglée au moment des tirs
Illustration / Actu17
Par Actu17
Le samedi 28 décembre 2019 à 12:31

Le mis en cause a été déféré et présenté à un juge d'instruction du pôle criminel de Boulogne-sur-Mer ce vendredi, à l'issue de sa garde à vue. Comme il l'avait expliqué aux policiers lors de ses auditions, il aurait tiré mortellement sur son père car ce dernier était en train d'étrangler sa mère au domicile familial, rue Léo-Lagrange à Blendecques. Le jeune homme est finalement revenu sur cette version des faits.

Sa sœur âgée de 16 ans, son frère de 20 ans et sa mère avaient donné le même déroulement des faits aux policiers. Cependant, des zones d'ombre étaient présentes dans leur récit. De plus, lors de son examen avec un médecin légiste, la mère de famille ne présentait aucune trace de strangulation.

Une version des faits inventée

Entendus à nouveau, les proches du mis en cause ont finalement évoqué des scènes d'humiliations et de violences physiques que subissait la mère de famille depuis des années relate France Bleu.

Des éléments que vont devoir vérifier et déterminer les enquêteurs : la mère n'avait jamais déposé une plainte ou une main courante et ne dispose d'aucun certificat médical faisant état de violences. Cette dernière n'avait par ailleurs jamais envisagé une séparation.

Des tirs lors d'une énième dispute

Devant le juge d'instruction, le tireur présumé a expliqué qu'il était en fait excédé par une nouvelle dispute qui avait éclaté durant la nuit entre ses parents et avoir craint que la situation dégénère et ne se termine par un drame. Les membres de la famille s'étaient mis d'accord sur cette version de l'étranglement, qu'ils ont inventée.

Ces derniers affirment néanmoins que le geste mortel n'a pas été prémédité. Toutefois, le mis en cause a raconté qu'il avait dissimulé le fusil de son père sous son lit il y a plusieurs mois, selon la radio. Il a fait feu à deux reprises. Son père de 56 ans qui était alcoolisé au moment du drame, a été touché au dos et à la carotide.

L'auteur présumé des tirs a été mis en examen pour "homicide volontaire sur ascendant" et placé en détention provisoire. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.