Pau : Un responsable du centre d'accueil de réfugiés poignardé à mort, un migrant interpellé

Un responsable du CADA (Centre d'accueil pour demandeurs d'asile) de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a été poignardé à mort ce vendredi matin. Un suspect, qui est un migrant, a été interpellé et placé en garde à vue. Ses motivations sont inconnues.
Pau : Un responsable du centre d'accueil de réfugiés poignardé à mort, un migrant interpellé
Illustration. (Manuel Esteban/shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 19 février 2021 à 14:45 - MAJ vendredi 19 février 2021 à 17:19

Attaque mortelle au couteau vers 11 heures au CADA de Pau géré par l'association Isard-Cos. Le chef de service Asile âgé de 46 ans et père de famille, a été tué d'au moins trois coups de couteau au niveau de la gorge indique France Bleu.

Le tueur présumé, un migrant originaire du Soudan, a été interpellé par les policiers de la BAC qui sont rapidement arrivés sur place. Âgé de 38 ans et connu pour des faits de violences, il est récemment sorti de prison précisent nos confrères.

Le suspect avait été condamné en 2017 pour violences avec armes a précisé Daniel Domengé, secrétaire départemental du syndicat Alliance police nationale, à BFMTV. Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par l’Ofpra.

Gérald Darmanin se rend sur place

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur Twitter qu'il se rendait sur place. "Je me rendrai à Pau en fin d’après-midi pour rencontrer les personnels de l’association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin. J’adresse mes sincères condoléances à la famille de la victime et ses proches", a-t-il écrit.

"À très juste titre sa demande d'asile avait été refusée"

"C'est un drame épouvantable, d'autant plus épouvantable que la victime s'est engagée toute sa vie professionnelle dans la défense des migrants et de ceux qui postulent à l'asile", a réagi le maire de Pau, François Bayrou, à France Bleu. Le suspect "a fait de la prison pour des faits d'agression, à l'arme blanche apparemment... À très juste titre sa demande d'asile ou de poursuite de l'asile avait été refusée, il s'est retourné contre le chef de service, c'est d'une violence, d'une absurdité extrême...", a-t-il ajouté.