Perpignan : 30 ans de prison pour avoir battu à mort le fils de sa compagne âgé de 2 ans et demi

Perpignan : 30 ans de prison pour avoir battu à mort le fils de sa compagne âgé de 2 ans et demi
Illustration. (PhotoPQR/Maxppp)
Par Actu17
Le dimanche 1 décembre 2019 à 15:30

La mère de la victime a écopé de cinq ans de prison dont deux avec sursis pour « abstention volontaire d’empêcher un crime ».

Son compagnon, un trentenaire, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle en appel par la cour d’assises de l’Hérault, ce vendredi. Il a été reconnu coupable d’avoir battu à mort le fils de sa compagne, Nolhan, âgé de 2 ans et demi.

Les faits remontent au 25 juin 2012 et s’étaient déroulés à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales.

Le corps « brisé » et « le cerveau déchiré »

À l’audience, l’avocat général a raconté l’indicible. Il a évoqué ce jour de juin 2012, lorsque le jeune enfant était arrivé à l’hôpital avec le corps « brisé » et « le cerveau déchiré » par son beau-père, qualifiant ce crime d’« abominable » et la mère « indigne », qui avait selon lui « donné un permis de tuer » à son compagnon.

Ce jour là, l’homme avait emmené le petit garçon inconscient au CHU de Montpellier où il était décédé trois jours plus tard. Le trentenaire a toujours nié avoir frappé Nolhan, niant l’évidence.

Un signalement deux mois auparavant

Pourtant, au mois d’avril de la même année, la nounou de l’enfant avait fait un signalement aux autorités pour des violences.

Lors de la garde à vue du beau-père et de la mère de la victime, cette dernière avait accusé son compagnon d’avoir battu à mort Nolhan car il ne supportait pas que l’enfant demande régulièrement à voir son père, rapporte 20 minutes.

Le père de l’enfant avait fait demi-tour

Lors de l’enquête, le père du garçonnet a fait une confidence bouleversante. Cet habitant des Landes, qui ne voyait son fils que pour les vacances, devait récupérer Nolhan deux jours avant le drame. Le condamné l’avait dissuadé avec force de venir le chercher chez lui, et le père avait fait demi-tour.

« Ce soir-là, j’ai fait la plus grosse erreur de ma vie. [...] Ça fait sept ans que je vis avec cette culpabilité », a-t-il témoigné.