Le lundi 5 avril 2021 à 19:19 - MAJ lundi 5 avril 2021 à 21:30
Quatre femmes sont actuellement entendues dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il s'agit d'une jeune majeure de 18 ans, principale mise en cause, sa mère et ses deux sœurs. Sa troisième sœur qui est une mineure de 14 ans, est en garde à vue au commissariat de Montpellier.
Elles ont toutes été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier de la Devèze à Béziers (Hérault), lors d'une opération de police. Ces dernières ont été placées en garde à vue pour "association de malfaiteurs terroriste" et "détention et fabrication d'explosifs en relation avec une entreprise terroriste".
Les enquêteurs ont été alertés par une veille sur les réseaux sociaux et ont décidé d'agir rapidement, avec l'assistance des hommes du RAID explique franceinfo. Les policiers craignaient que la suspecte passe à l'acte et s'en prennent à des fidèles dans des églises, notamment à Montpellier, pour ce week-end de Pâques.
"Nous pensons avoir déjoué un projet d’attentat"
Une perquisition a été réalisée dans l'appartement familial et les policiers ont fait de sérieuses découvertes, montrant que le projet d'attentat était déjà avancé. Ils ont mis la main sur des produits chimiques, notamment de l'eau oxygénée et de l'acétone, qui peuvent entrer dans la conception du TATP, ce puissant explosif souvent utilisé par les djihadistes. Selon franceinfo, un dispositif de mise à feu a également été découvert, "à partir d'un téléphone portable et de papier d'aluminium". Le tout était relié à un assemblage de bouteilles scotchées entre elles. Des billes ont également été saisies précise Le Parisien. "Nous pensons avoir déjoué un projet d’attentat", a reconnu une source proche du dossier, au quotidien francilien.
De la documentation en lien avec le groupe État islamique (EI) a été retrouvée dans le logement ainsi qu'un sabre japonais, mais également un couteau en céramique et une réplique d'arme de poing ajoute Midi Libre. Néanmoins, les enquêteurs n'ont pas découvert d'explosif confectionné mais pensent que des essais ont déjà eu lieu. Ils ont toutefois trouvé des recherches réalisées par la mise en cause principale, sur des édifices religieux de la région héraultaise.
"Une fascination morbide"
La suite des investigations va notamment devoir montrer si les proches de la jeune majeure avaient connaissance de ce projet terroriste et à quel stade d'avancement il se trouvait. Aucune des suspectes - toutes de nationalité française - n'étaient connues des services de renseignement. La jeune majeure serait "instable" et aurait "une fascination morbide" pour les exactions d'organisations terroristes, indique franceinfo.