Le lundi 2 novembre 2020 à 18:12
INFO ACTU17.Il s'en est fallu de peu. Le sang froid des policiers s'est révélé déterminant lors de cette intervention qui était au départ un simple contrôle. Vers 23 heures ce jeudi soir, des policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) ont aperçu un homme qui traversait la route devant eux, sur l'avenue Suzanne Valandon à Pierrefitte-sur-Seine. Il semblait dissimuler quelque chose à l'arrière de son pantalon, un objet noir.
Les policiers ont décidé de procéder à son contrôle afin de s'assurer qu'il ne cachait pas une arme ou un objet dangereux, alors même que la France venait d'élever son plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat", suite à l'attaque terroriste de la Basilique de Nice. En outre, l'homme ne pouvait pas être dehors, sauf cas dérogatoire, puisque le couvre-feu avait débuté à 21 heures.
Le suspect arrête alors une voiture pour parler à sa conductrice. Il a toujours l'une de ses mains dans son pantalon. Dans le même temps, les forces de l'ordre qui venaient de descendre de leur voiture, s'approchent avec leur brassard "Police" au bras. Soudain, l'homme se retourne et braque les fonctionnaires avec une arme de poing.
Les policiers de la BAC le braquent à leur tour avec leurs armes de service. La situation est extrêmement tendue. Le mis en cause refuse de lâcher son pistolet malgré les injonctions des policiers, et le pointe successivement sur chacun d'eux alors qu'ils se sont écartés les uns des autres. L'attention de l'agresseur est alors attirée par deux des fonctionnaires qui sont placés sur sa gauche. Les autres en profitent pour se jeter sur lui, le désarmer et le maîtriser. L'homme est immédiatement interpellé. Par miracle, aucun coup de feu n'a été tiré.
En situation irrégulière en France et déjà connu de la police
L'agresseur âgé de 36 ans qui est un ressortissant marocain, a été placé en garde à vue. Son arme de calibre 9 mm était chargée avec des balles à blanc. Il était en possession de 21 cartouches au total. Par ailleurs, le trentenaire est en situation irrégulière sur le territoire français précise une source proche de l'enquête.
Interrogée par les enquêteurs, la conductrice qui n'a pas caché avoir eu très peur, leur a expliqué que le suspect lui avait demandé la direction de la mairie de Stains de manière agressive. Selon elle, l'homme voulait en fait lui voler sa voiture.
Le mis en cause qui est déjà connu des services de police pour des faits similaires et qui a déjà été emprisonné par le passé, a été déféré. Il a finalement été remis en liberté sous contrôle judiciaire et sera jugé ultérieurement.