Le lundi 9 octobre 2023 à 17:12
72 heures après le début de l'attaque du Hamas en territoire israélien qui a fait plus de 700 morts et plus de 2500 blessés, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est entretenu ce lundi 9 octobre avec les représentants des institutions juives. Il a rappelé "la grande fermeté de l'État" face aux actes antisémites et a réitéré "le soutien du gouvernement et notre fermeté absolue envers toutes les personnes qui viendraient s'en prendre à menacer — sur le domaine du numérique comme sur le domaine physique — nos compatriotes juifs".
"Toucher à un juif en France c'est toucher toute la République", a déclaré Darmanin. Alors qu'une "vingtaine de faits antisémites" ont été recensés en France depuis l'attaque, le ministre a précisé "qu'aucune menace caractérisée n'était connue sur le sol national" contre des personnes juives. Dix personnes ont été interpellées en lien avec ces faits antisémites et 44 enquêtes ont été ouvertes suite aux 700 signalements effectués ces derniers jours sur Pharos, la plateforme de signalement des contenus illicites en ligne.
"Toucher à un juif en France, c'est toucher toute la République"
↪ Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, après la réunion avec des représentants juifs de France pic.twitter.com/2NLdiFpXqG
— BFMTV (@BFMTV) October 9, 2023
Le ministre a également indiqué que toutes les manifestations de soutien au peuple israélien en France seront "accompagnées par les préfets de la République". Par ailleurs, il a communiqué des consignes pour examiner "individuellement, au cas par cas", la possibilité d'interdire des rassemblements propalestiniens. "Seulement celles dont on pense qu'elles peuvent troubler gravement l'ordre public", a précisé Gérald Darmanin.
Des poursuites pourraient être engagées
Enfin, Gérald Darmanin a dénoncé des "propos absolument ignobles" tenus par des collectifs, associations et "parfois de partis politiques". Ces propos "appellent à la haine, à l'intifada, à l'apologie du terrorisme", et le ministre "se réserve au nom du ministère de l'Intérieur" le droit d'engager d'éventuelles procédures de dissolution. Gérald Darmanin souhaite notamment que la dissolution du collectif "Palestine vaincra", actuellement suspendue par le Conseil d'État, ira jusqu'au bout.