Jean-Luc Mélenchon et l'avocat Arié Alimi visés par une enquête après leurs propos sur la BRAV-M

Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes par le parquet de Paris suite aux propos de l'ancien candidat LFI à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, et ceux de l'avocat Arié Alimi, pour "injures publiques".
Jean-Luc Mélenchon et l'avocat Arié Alimi visés par une enquête après leurs propos sur la BRAV-M
Jean-Luc Mélenchon le 20 mars 2022, à Paris. (Victor Joly / Shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 31 mars 2023 à 23:23

Une enquête a été ouverte le 29 mars dernier pour "injure publique envers personne dépositaire de l'autorité publique" après des propos de Jean-Luc Mélenchon sur l'unité BRAV-M signalés par le préfet de police, Laurent Nuñez, a indiqué le parquet de Paris à Actu17 ce vendredi, confirmant une information du Parisien.

La brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne a été chargée de mener les investigations.

"Nous enverrons ces jeunes gens se faire soigner (…) Vous imaginez ce que c'est que de dire je suis volontaire pour monter sur une moto et tabasser des gens en passant ? C'est manifester un état d'esprit qui ne me convient pas et que je trouve anormal (...) Pour moi, ce n'est pas une activité normale", a déclaré l'ancien candidat à la présidence de la République sur LCI, le 26 mars dernier. "Il y a toutes sortes de violences pour lesquelles on fait des soins, des auditions, on réfléchit", a-t-il ajouté, précisant vouloir "dissoudre" les BRAV-M.

«Un certain type de policiers qui recherchent la violence»

Une seconde enquête distincte a été ouverte et vise l'avocat Arié Alimi nous précise le parquet de Paris. Le 22 mars dernier sur RMC, il a affirmé que les BRAV-M "sont un certain type de policiers engagés volontaires, qui recherchent la violence, c'est comme ça qu'on les sélectionne, qui sont lancés dans les rues de Paris avec des matraques et des armes, qui brisent les os et qui font des chasses à l'homme comme on le voit sur les images à longueur de journée en ce moment". Les investigations ont également été confiées à la BRDP.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a affirmé mardi que "désormais, quelle que soit la personne qui tient ces propos - un responsable politique, un avocat -", il saisirait "systématiquement la justice de ces insultes".