L'agent du fisc tué par un brocanteur recevra la Légion d'honneur à titre posthume

Le fonctionnaire a été tué de "plusieurs coups de couteau dans le dos et au thorax", lors d'un contrôle fiscal dans le Pas-de-Calais.
L'agent du fisc tué par un brocanteur recevra la Légion d'honneur à titre posthume
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal lors d'une visite au centre des finances publiques d'Arras, le 22 novembre 2022, après qu'un agent du fisc a été tué par un brocanteur lors d'un contrôle fiscal. (AFP/Archives)
Par Actu17 avec AFP
Le dimanche 27 novembre 2022 à 15:01

L'agent du fisc tué lundi dernier par un brocanteur lors d'un contrôle fiscal dans le Pas-de-Calais recevra la légion d'honneur à titre posthume, annonce le ministre des Comptes publics Gabriel Attal au Parisien dimanche.

"C'est une attaque contre la République, qui a sidéré les Français et bouleversé les agents des finances publiques qui se disent : "ça aurait pu être moi". Nous avons décidé de décerner à Ludovic Montuelle la Légion d'honneur à titre posthume avec la distinction 'mort au service de la France'", indique-t-il.

"Et nous allons travailler à faire évoluer le cadre de travail des agents. De mes échanges avec eux ressortent déjà plusieurs questions. Faut-il continuer à se déplacer quand le siège d'une entreprise est un domicile ? Dans quelles conditions de protection ? Nous avancerons avec leurs syndicats", poursuit le ministre.

L'agent du fisc s'était rendu lundi dernier au domicile du brocanteur de 46 ans, en compagnie d'une inspectrice, "pour effectuer une vérification de la comptabilité". Le brocanteur avait alors séquestré les deux agents avant de tuer l'inspecteur puis de se donner la mort par arme à feu. L'inspecteur principal des finances publiques, âgé de 43 ans, était décédé "de plusieurs coups de couteau portés dans le dos et au thorax". Sa collègue, 39 ans, a été fortement choquée psychologiquement.

Une enquête pour séquestration et assassinat

Une enquête a été ouverte des chefs de séquestration et d'assassinat. Le procureur d'Arras estime que l'acte pourrait avoir été prémédité, les liens utilisés pour attacher la victime et sa collègue, dont des colliers de serrage, ayant "été probablement achetés avant les faits", sachant qu'un rendez-vous avait été fixé pour le contrôle.

Une minute de silence avait été observée mercredi midi au ministère de l’Économie et dans des centres des impôts.