Mpox : Un premier cas du nouveau variant détecté en France

Un premier cas humain du variant clade 1b de mpox a été détecté en France, en Bretagne. Cette personne, en contact avec deux individus de retour d'Afrique centrale, a été prise en charge au CHU de Rennes. Le ministère de la Santé précise que des mesures de gestion ont été mises en place, tandis que des investigations sont en cours pour identifier les personnes contacts.
Mpox : Un premier cas du nouveau variant détecté en France
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 7 janvier 2025 à 01:45

Un premier cas humain du nouveau variant clade 1b de mpox a été détecté en France, en Bretagne, a indiqué lundi soir le ministère de la Santé dans un communiqué, confirmant une information de Ouest-France.

"Le ministère du Travail, de la Santé a été informé d’un premier cas humain de mpox de clade 1b sur le territoire national, en Bretagne. Les mesures de gestion recommandées ont été mises en place", précise le communiqué. Le ministère indique que "le cas déclaré concerne une personne n’ayant pas voyagé en Afrique centrale, zone dans laquelle les différents clades de virus mpox circulent activement depuis plusieurs mois, dont le clade 1b. Cette personne a toutefois été en contact avec deux personnes de retour d’Afrique centrale, les investigations sont en cours pour rechercher l’origine de la contamination et identifier l’ensemble des personnes contacts". Selon Ouest-France, il s’agirait d’une femme prise en charge par le service des maladies infectieuses du CHU de Rennes. Son état serait stable.

Un virus au risque faible mais sous surveillance

Le mpox, auparavant connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale transmissible de l’animal à l’homme, mais également entre humains. Elle provoque fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées, notamment des pustules.

Depuis cet été, quatre pays de l’espace économique européen (EEE) ont signalé des cas de mpox de clade 1b : la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique. "Le risque d’infection par le clade 1 du Monkeypox pour la population générale en France et en Europe est considéré comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Mais des cas sporadiques, en lien avec les pays de circulation virale plus intense, peuvent survenir. La survenue de ce cas en France a pu être rapidement détectée grâce au système de surveillance en place", souligne le ministère.

Une propagation mondiale croissante

Le ministère rappelle que depuis le 1er janvier 2024, "215 cas de mpox ont été déclarés à Santé publique France, dont 4 sur les 9 derniers jours". Ce variant clade 1b est particulièrement préoccupant en raison de sa contagiosité accrue et de son taux de létalité plus élevé. "Les épidémies de mpox de clade 1 sont de fréquence croissante en Afrique depuis début 2023, et le total de cas en 2024 est d’ores et déjà supérieur à celui de 2023", précise le communiqué.

Ce variant diffère du clade 2, qui avait provoqué une épidémie mondiale en 2022, avec une forte circulation en Europe, y compris en France.

Une vigilance maintenue par l’OMS

Fin novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de maintenir son plus haut niveau d’alerte face à l’épidémie de mpox. "Cette décision a été prise en raison du nombre croissant de cas et de leur propagation géographique continue, des défis opérationnels sur le terrain et de la nécessité de mettre en place et de maintenir une réponse cohérente entre les pays et les partenaires", expliquait l’organisation.

Deux épidémies concomitantes se déroulent actuellement : l’une provoquée par le clade 1 en Afrique centrale, touchant principalement des enfants, et l’autre, par le variant clade 1b, frappant des adultes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et les régions voisines.