Sécurité dans les écoles : Nicole Belloubet annonce la création d'une «force mobile scolaire» nationale

Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale, a annoncé ce vendredi la création d'une "force mobile nationale" pour intervenir dans les collèges et lycées en difficulté, ainsi que la décision de l'État de se porter systématiquement partie civile en cas d'actes de cybermalveillance ou d'attaques physiques contre les établissements scolaires.
Sécurité dans les écoles : Nicole Belloubet annonce la création d'une «force mobile scolaire» nationale
Nicole Belloubet à Paris, le 14 février 2024. (Antonin Albert / Shutterstock.com)
Par Actu17
Le vendredi 29 mars 2024 à 15:25

Face à une recrudescence des menaces d'attentats dans les collèges et lycées, souvent véhiculées par les messageries des espaces numériques de travail (ENT), Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale, a annoncé ce vendredi le déploiement d'une "force mobile nationale" pour renforcer la sécurité des établissements scolaires en difficulté.

Cette initiative, présentée depuis Bordeaux, vise à "rassurer les enseignants et les équipes éducatives". Nicole Belloubet a souligné que cette mesure s'ajoute aux "équipes mobiles de sécurité" déjà présentes au niveau académique, précisant que la force nationale sera composée de "CPE et de personnels soutenant les chefs d'établissement" et pourrait être mobilisée "pour une durée pouvant aller jusqu'à un mois" en cas de crise. L'entourage de la ministre a précisé que cette force, composée d'une "vingtaine d'agents de l'Éducation nationale", sera opérationnelle "à la rentrée 2024" et pourra être déployée "sur tout le territoire sous 48 heures" si nécessaire.

En plus de cette mesure, Nicole Belloubet a annoncé que "l'État se portera systématiquement partie civile lorsqu'une plainte sera déposée" en cas d'actes de cybermalveillance ou d'attaques physiques contre des établissements scolaires. Elle a insisté sur le fait que ces agressions entraînent "des dommages matériels, psychologiques et moraux" pour les écoles et leurs personnels, affirmant que "l'État demande justice et l'école obtiendra réparation".

Cette décision fait suite à la suspension de la messagerie dans tous les espaces numériques de travail des établissements scolaires, annoncée par la ministre après les récentes menaces d'attentat. Un adolescent de 16 ans, interpellé ce mercredi dans le cadre de l'enquête concernant ces menaces, se trouve toujours en garde à vue ce vendredi.