Le mardi 28 novembre 2023 à 11:05
315 faits d'homicides ou tentatives d'homicides liés au trafic de stupéfiants ont été dénombrés en France depuis le début de l'année 2023 en zone police, soit une hausse de 57%, a rapporté ce lundi le Directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, lors de son audition au Sénat par la commission d'enquête sur le "narcotrafic en France".
"Nous assistons à une hausse des violences liées aux trafics de stupéfiants", a constaté le DGPN, précisant que 451 victimes de ces actes avaient été comptabilisées pendant cette période.
Auditionné par la commission d'enquête #narcotrafic, le directeur général de la @PoliceNationaleFrédéric Veaux donne les derniers chiffres des violences liées au trafic de stupéfiants cette année : au 13 novembre, on dénombre 451 victimes, "30 % ont moins de 20 ans". pic.twitter.com/vauvJhv0pY
— Public Sénat (@publicsenat) November 27, 2023
"Au 13 novembre 2023, nous avons constaté 315 homicides ou tentatives d'homicide entre malfaiteurs" en zone police, soit une "augmentation de 57% par rapport à la même période en 2022", a-t-il ajouté. Il y a eu "451 victimes" de ces homicides ou tentatives, dont "30% ont moins de 20 ans".
Commission d'enquête #narcotrafic : le directeur général de la @PoliceNationaleFrédéric Veaux décrit le profil des trafiquants, "des jeunes qui n’ont peur ni de mourir ni de la prison. Ils intègrent dans leur avenir la perspective qu’aller au-delà de 30 ans est sans espoir". pic.twitter.com/KrN4HbmfYh
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Cette violence "est un moyen pour les entreprises criminelles qui contrôlent ces trafics d'asseoir leur emprise ou de l'augmenter, en essayant de récupérer des marchés", a estimé Frédéric Veaux. "C'est aussi une méthode de représailles, qui malheureusement s'installe dans des logiques de vendetta, dont on ne voit jamais la fin". Cette violence s'étend à des "villes de taille moyenne, un peu partout sur le territoire", a-t-il souligné.