Suicides de policiers : Une plainte déposée contre le Directeur général de la Police Nationale

Suicides de policiers : Une plainte déposée contre le Directeur général de la Police Nationale
Eric Morvan (photo ministère de l'Intérieur)
Par Actu17
Le jeudi 12 septembre 2019 à 08:42 - MAJ jeudi 12 septembre 2019 à 20:07

100. Cent policiers se sont donné la mort depuis la prise de fonction de l’actuel Directeur général de la police nationale (DGPN) Éric Morvan, le 28 août 2017. Un nombre à donner le tournis tant il est élevé.

Alors qu’une « marche de la colère » historique est organisée par une intersyndicale de policiers, le 2 octobre prochain à Paris, un syndicat a décidé d’emprunter le chemin des tribunaux.

Le DGPN visé par une plainte

Le syndicat de policiers VIGI Ministère de l’Intérieur a publié un communiqué, ce jeudi, dans lequel il indique qu’une plainte a été déposée « contre le DGPN Éric Morvan et contre X » le 11 septembre auprès du procureur de la République de Paris. Son motif ? « Complicité de harcèlement moral au travail, sur le fondement de l’article 222-33-22 du Code Pénal ».

Le syndicat professionnel s’appuie notamment sur des propos publics, au sujet de la vague de suicides, tenus par Éric Morvan : « l’explication n’est pas conjoncturelle, elle est structurelle », mais aussi par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner : « J’en ai assez d’entendre, à chaque fois, 'ça n’avait rien à voir avec le service, c’était seulement personnel' ».

Un parallèle avec France Télécom

Dans son communiqué, VIGI Ministère de l’Intérieur fait un parallèle avec la vague de suicides connue chez France Télécom. Dans cette affaire qui concerne 19 suicides d’employés, le ministère public a requis un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende contre la direction de l’entreprise, ainsi que 75 000 euros d'amende contre l’entité France Télécom pour du harcèlement au travail institutionnalisé.

Une affaire à suivre

La décision concernant les suites à donner à cette plainte revient au procureur de la République de Paris qui a l’opportunité des poursuites. Une affaire à suivre, donc.