Toulouse : 2 policiers soupçonnés de corruption mis en examen et écroués

Un gardien de la paix et un brigadier de police affectés au commissariat Colomiers (Haute-Garonne) ont été placés en détention provisoire après avoir été mis en examen. Ils sont accusés d'avoir accepté de ne pas verbaliser un homme, en échange de plusieurs centaines d'euros.
Toulouse : 2 policiers soupçonnés de corruption mis en examen et écroués
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le mardi 18 février 2020 à 19:20

Le procureur de la République de Toulouse a annoncé que deux policiers avaient été mis en examen. Ces derniers qui sont affectés à Colomiers sont accusés d'avoir accepté plusieurs centaines d'euros pour ne pas verbaliser un livreur de sushis qui circulait en excès de vitesse.

"Le livreur a déclaré que (…) deux des policiers présents sur le dispositif de contrôle routier lui avaient proposé de leur remettre une somme d'argent (…) en contrepartie de l'absence de verbalisation", précise le communiqué du parquet. Les faits présumés se sont déroulés ce vendredi soir. Le livreur et son employeur ont ensuite déposé plainte dans la nuit et le plaignant a fourni un enregistrement de la conversation qu'il avait eu avec les policiers au moment des faits.

« Corruption active » et « corruption passive »

Les deux policiers, un gardien de la paix et un brigadier de police ont été interpellés à leur prise de service ce samedi avant d'être placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire. Lors de leurs auditions, les fonctionnaires ont reconnu les faits. Des perquisitions ont été également réalisées à leur domicile.

Mis en examen pour « corruption active » et « corruption passive », ils ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD).

Une information judiciaire ouverte

D'autre part, une information judiciaire a été ouverte. L'enquête va désormais devoir montrer s'il s'agit d'un acte isolé des deux mis en cause ou si ces derniers se seraient prêtés à ce type de méthodes délictuelles par le passé.

Les investigations sont menées par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse.