Le mercredi 21 juillet 2021 à 01:35
Lynché et laissé pour mort. Matteo Decourrière est décédé ce dimanche soir à l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon, 48 heures après son agression ultra-violente. Les faits se sont déroulés vers 22h30, place de l'Europe, dans le quartier des Fougères à Villefontaine raconte Le Dauphiné. Une dizaine d'individus ont roué de coups la victime de 21 ans, certains avec des objets contondants. Cette dernière a été violemment frappée, principalement au niveau de la tête. Des riverains ont donné l'alerte.
Les sapeurs-pompiers de Saint-Quentin-Fallavier et une équipe du SMUR de Bourgoin-Jallieu ont pris en charge la victime qui avait été abandonnée par terre, inconsciente. Elle était dans un état critique. Le jeune homme a dans un premier temps était médicalisé sur place avant d'être évacué au service déchocage de l’hôpital, alors que ses jours étaient très en danger. Matteo Decourrière a été déclaré en état de mort cérébrale dimanche avant que son décès soit prononcé.
"De multiples coups portés à la tête"
L'enquête ouverte initialement pour « tentative d’homicide volontaire » vendredi soir, a été requalifié en « homicide volontaire ». « Il n’y a ni plaie par arme blanche ni plaie par balle, mais en revanche il est décédé manifestement de multiples coups portés à la tête », a précisé la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey, citée par Le Parisien. Les gendarmes de la section de recherches (SR) de Grenoble ont été chargés de mener les investigations.
Qui en voulait à ce jeune homme et pourquoi ? A ce stade, les enquêteurs ne connaissent pas les « circonstances précises » de cette « rixe » mortelle a souligné la magistrate, appelant les habitants au "civisme". « Il y a une réelle crainte de la part des témoins pour arriver à désigner les mis en cause », a-t-elle déploré.
Un homme bien connu de la justice
Le défunt avait déjà été condamné par la justice a une dizaine de reprises pour des faits de trafic de stupéfiants, mais aussi pour des violences et des vols. Il venait de passer un an et demi en prison et n'avait semble-t-il pas d'attache avec Villefontaine, ayant vécu dans plusieurs départements, notamment la Haute-Savoie, l'Ain et le Var selon Le Dauphiné.
Le jeune homme habitait depuis peu au foyer des jeunes travailleurs des Quatre vents. Les gendarmes devront déterminer s'il a été victime d'un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants ou encore d'une guerre de territoire entre dealers. La place de l'Europe "est connue pour être un point de deal actif", a rappelé la procureure.