Le mardi 13 mai 2025 à 19:49
Une surveillante pénitentiaire de la maison d’arrêt d’Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône) a été mise en examen pour des faits d’"importation et trafic de stupéfiants" et placée en détention provisoire. Elle est soupçonnée d’avoir organisé, avec l’aide de quatre complices, un trafic de drogue entre l’Espagne et la France.
Le comportement jugé "inapproprié" de cette fonctionnaire vis-à-vis de certains détenus avait attiré l’attention au sein de l’établissement pénitentiaire, déjà fragilisé par les trafics et des faits de corruption. Le signalement est parvenu jusqu’au parquet d’Aix-en-Provence à l’automne dernier, qui a ouvert une enquête préliminaire, suivie d’une information judiciaire.
L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d’Aix-en-Provence. "Cinq personnes, dont un agent pénitentiaire, ont été interpellées pour importation et trafic de stupéfiants par la brigade de recherches d’Aix-en-Provence", a précisé le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, confirmant une information du Figaro. Des interpellations menées le 9 mai dernier. Trente kilos de cannabis ont été saisis lors d’un flagrant délit impliquant plusieurs complices présumés de la surveillante, suspendue depuis plusieurs mois par l’administration carcérale.
Plusieurs go-fast
Selon les premiers éléments, la suspecte aurait coordonné plusieurs convoyages de drogue par l'intermédiaire de go-fast. Plusieurs des complices interpellés sont connus pour des faits similaires. Décrits comme des "petites mains", ils auraient agi sous les ordres directs de la fonctionnaire.
L'information judiciaire en cours devra déterminer si ce trafic alimentait la consommation de drogues à l'intérieur même de la prison. Selon plusieurs sources internes citées par nos confrères, des téléphones portables, des produits stupéfiants et des armes blanches sont régulièrement retrouvés dans les cellules de l’établissement, qui héberge plusieurs narcotrafiquants d’envergure.