Le lundi 25 mai 2020 à 16:58 - MAJ lundi 25 mai 2020 à 18:36
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est exprimé au sujet des propos de la chanteuse Camélia Jordana ce lundi et a annoncé qu'il ne saisirait pas la justice.
Cette dernière a notamment accusé les policiers de "massacrer" des hommes et des femmes "pour nulle autre raison que leur couleur de peau", sur le plateau de l'émission « On n'est pas couché » sur France 2. "Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic et j’en fais partie", a ajouté l'artiste de 27 ans.
« Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic et j’en fais partie » @Camelia_Jordana #ONPC pic.twitter.com/RrA91Y6Km8
— On n'est pas couché (@ONPCofficiel) May 23, 2020
"J'ai souhaité dénoncer ces propos"
« Je suis très attaché au débat public […] donc je n'entends pas poursuivre ces propos. Par contre, la liberté du débat public ne permet pas de dire tout et n'importe quoi » a expliqué le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse au sujet des rodéos sauvages.
"Ce qui a été affirmé est faux et injuste. J'ai souhaité dénoncer ces propos. Il n'est pas question de laisser salir l'honneur de la République", a-t-il poursuivi.
Pour Christophe Castaner, les propos tenus par Camélia Jordana sur les violences policières sont "faux et injustes" pic.twitter.com/WxdWzo8aLB
— BFMTV (@BFMTV) May 25, 2020
Plus tard, dans la nuit de dimanche à lundi sur Twitter, Camélia Jordana a écrit qu'elle ne s'exprimerait pas "dans les médias suite aux nombreuses sollicitations en réaction aux propos de Christophe Castaner". "Je serai en revanche honorée de débattre en direct avec lui sur le plateau de son choix", a précisé la jeune femme.
Le syndicat Alliance Police Nationale a de son côté annoncé dès dimanche avoir saisi le procureur de la République, évoquant des « propos scandaleux et inqualifiables ».
Dans un communiqué, SOS Racisme a "apporté son soutien [...] à l'analyse" de l'artiste de 27 ans. "Nous regrettons que le ministre de l'Intérieur, en s'agrippant à l'emploi du terme massacrer, ait cru utile de condamner les propos de Camélia Jordana", a écrit l'association.