Le jeudi 23 septembre 2021 à 15:25
Trois ans après cette sauvage agression à domicile commise à Colombes (Hauts-de-Seine) deux des trois malfaiteurs sont toujours en fuite et l’enquête semble aujourd’hui piétiner. Un suspect de 29 ans a tout de même été mis en examen, en septembre 2020 à Nanterre avant d’être écroué.
Le soir des faits vers 19h55, trois hommes font irruption au domicile de Séverine, armé d’un pistolet et d’une machette ou peut être d’un grand couteau. Cette femme est dans la maison en compagnie de ses trois enfants, âgés de 5, 8 et 16 ans. Son ex-mari, en visite, est aussi dans la maison. L’un des voleurs braque son arme à feu sur la mère de famille et sa fille, puis exige qu’elles lui remettent tous les téléphones de la maison. L’ex-compagnon résiste et l’un des voleurs tente de lui assener plusieurs coups de machette. Dans la lutte, le bandit perd un bonnet. Finalement, les malfaiteurs prennent la fuite sans rien voler.
L’ex-compagnon souffre de nombreux hématomes, suite aux coups reçus dans la bagarre. Il est examiné par les urgences médico-judiciaires qui lui accordent une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours. Les victimes, la mère et ses filles ont confié au juge d’instruction que cette mésaventure les a traumatisées et les hante encore aujourd’hui.
L’empreinte génétique de Mustapha est retrouvée sur le bonnet, saisi par les enquêteurs de la police judiciaire. Le suspect est formellement identifié par la victime. Il s’agit d’un Marocain, connu de la police et de la justice pour une affaire d’usage de produits stupéfiants, et des délits routiers. Il travaille depuis 2012 comme vendeur dans un bazar. Une entreprise familiale dont il possède aussi des parts.
« Il affirme qu’il s’est contenté de maintenir la victime »
Ce jeune homme est interpellé le 10 septembre 2020 à son domicile d’Argenteuil (Val-d’Oise). Il passe aux aveux, mais soutient qu’il n’était pas armé. « Il affirme qu’il s’est contenté de maintenir la victime », explique un fonctionnaire. Interrogé sur l’identité de ses complices, le jeune homme soutient qu’il ne les connaît pas. Il livre tout de même le prénom de l’un d’eux : Hamza, une vague connaissance qui habiterait Asnières. « Je regrette », souffle Mustapha. Pourquoi a-t-il commis cette agression alors qu’il avait un emploi et des projets ? « Pour trouver de l’argent facile en attaquant les gens », remarque un magistrat dénonçant le caractère crapuleux de cette affaire.
Son conseil souhaiterait qu’il retrouve la liberté alors que cette affaire est proche de la fin. L’avocat estime que son client a fait le maximum pour aider la justice. « Il a été entendu sept fois, il a donné ses codes de téléphone portable. Il ne connaît pas les co-auteurs, mais il a tout de même donné un prénom. On ne peut pas lui reprocher cela alors que les enquêteurs ne suivent pas cette piste ».